La progression est fulgurante. Une enquête du Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po, réalisée avant le premier tour des régionales de 2015, révèle que 51,5 % des policiers et militaires interrogés prévoyaient de déposer un bulletin de vote Front national dans les urnes. En 2012, pour la présidentielle, ils étaient seulement 30 %.
Plus globalement, l'implantation du parti de Marine Le Pen se confirme au sein des trois fonctions publiques : État, territorial et hospitalière. Aucune catégorie de fonctionnaires n'est épargnée. Chez les enseignants, le FN atteint presque 10 % des intentions de vote, contre 5 à 6 % en 2012. Dans les rangs des fonctionnaires de santé, les intentions de vote pour l'extrême droite sont en hausse de 5 points.
Le Front de gauche chute
Pour autant, le vote socialiste ne dégringole pas chez les fonctionnaires. Les intentions de vote pour les listes PS stagnent, passant de 36 % en 2012 à 34 % en décembre 2015. Ce sont en fait le Front de gauche et l'ensemble de l'extrême gauche qui sont fortement impactés par la percée du Front national (de 15 % d'intention de vote en 2012 à 7 % en 2015).
Selon l'auteur de l'étude, le chercheur du CNRS Luc Rouban, un des éléments d'explication se trouve dans "l'évolution de l'offre politique du FN, qui défend désormais les services publics". Dans sa conclusion, il ajoute :...
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