Trois cent cinquante mille euros pour rentrer à Paris depuis Tokyo, est-ce scandaleux ou normal ? Les éditorialistes de la presse écrite se divisent ce jeudi au sujet du vol privé qui a ramené le Premier ministre Édouard Philippe et sa délégation de Nouvelle-Calédonie. D'un côté ceux qui fustigent le « principe d'indignation », de l'autre ceux qui prônent la rigueur scandinave.
Le Figaro annonce Édouard Philippe « en zone de turbulences » pour s'en désoler sous la plume de son éditorialiste Guillaume Tabard : « Le vrai problème, juge-t-il, est la propension croissante à juger les dirigeants sur des symboles supposés d'exemplarité et non plus sur l'efficacité de leur action. Il est plus important de savoir si le voyage d'Édouard Philippe en Nouvelle-Calédonie a fait avancer ou non ce dossier délicat que de savoir s'il aurait pu prendre un autre vol. L'exemplarité est une obligation préalable ; mais pas une finalité. Et une dépense isolée ne peut être appréciée sans regarder un budget global. Au fond, le Premier ministre paie un intégrisme de la transparence dont l'effet pervers est de transformer l'électeur en procureur. »
« Quand l'opinion attend du sang et des larmes de ses dirigeants, que faire lorsque naît le soupçon de confort ? » demande Cécile Cornudet des Échos : « Comprendre les interrogations, mettre l'accent sur le poids de la charge et sur...
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