Les DRH déplorent l'application d'une "règle monolithique" et considèrent que la mesure est surtout "symbolique".
![Les employeurs récalcitrants vont risquer une amende administrative allant jusqu'à 1.000 euros par salarié concerné, dans la limite de 50.000 euros. ( AFP / LOIC VENANCE )](https://s.brsimg.com/static-000/cache/i/content/images/5/4/6/546b709a9159c66fe6f0d7f6b2f7f5fb-760x507.jpg)
Les employeurs récalcitrants vont risquer une amende administrative allant jusqu'à 1.000 euros par salarié concerné, dans la limite de 50.000 euros. ( AFP / LOIC VENANCE )
Alors que le gouvernement a imposé un minimum de trois jours de télétravail pour faire face à la vague Omicron en France, l'association nationale des DRH (ANDRH) a estimé lundi 3 janvier que qu'il s'agit d'une "mesure symbolique" qui "n'a pas beaucoup de sens".
"On a été un petit peu étonné de voir réapparaître le télétravail obligatoire", a déclaré sur BFM Business le vice-président de l'Association nationale des DRH (ANDRH), Benoît Serre.
"Ça fait près de deux ans que les entreprises s'organisent, le nombre de clusters dans les entreprises a finalement très peu évolué , preuve qu'on sait à peu près gérer", a-t-il assuré.
Le télétravail obligatoire "signifie appliquer une règle monolithique, que ce soit dans une tour à la Défense ou une petite entreprise dans une ville moyenne, ça n'a pas beaucoup de sens", a tranché Benoît Serre.
Cette mesure a "sans doute" été mise en place pour "pousser" les entreprises récalcitrantes à en faire, selon lui.
Jusqu'à 50.000 euros d'amende
Dans le cadre du projet de loi sur le pass vaccinal, les employeurs récalcitrants vont risquer une amende administrative allant jusqu'à 1.000 euros par salarié concerné , dans la limite de 50.000 euros.
"On constate que la plupart des entreprises jouent très bien le jeu (...). On a quelques entreprises qui ne le font pas, qui ne suivent pas les recommandations de l'inspection du travail et qui profitent de la longueur de la procédure de sanction pour ne pas respecter les règles", avait expliqué mardi la ministre du Travail, Élisabeth Borne.
"Je comprends, quand il y a une obligation, il y a une sanction, a reconnu Benoît Serre. Mais il n'y a pas de liste de métiers de télétravail, ça n'existe pas. Le même métier peut être télétravaillable dans une entreprise et pas dans l'autre".
"Je ne sais pas sur quel fondement une telle sanction pourra être appliquée à une entreprise. Il y aura forcément une interprétation par l'inspection du travail, or elle n'a pas autorité pour décider ce qui est télétravail et ce qui ne l'est pas", a-t-il ajouté.
"Cette mesure a une valeur symbolique pour forcer ceux qui ne veulent pas du télétravail à en faire, parce qu'il faut reconnaître que certains dirigeants d'entreprise sont très défavorables au télétravail", a conclu le vice-président de l'ANDRH.
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