Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le secteur de l'intérim a perdu 37.000 emplois sur deux ans
information fournie par Boursorama avec Media Services 14/09/2021 à 15:48

Le baromètre de Prism'emploi montre que ce sont l'industrie et le BTP qui souffrent le plus de la crise.

(illustration) ( AFP / THOMAS COEX )

(illustration) ( AFP / THOMAS COEX )

La crise sanitaire et les "incertitudes" liées à la pandémie ont coûté au secteur de l'intérim 37.000 emplois e, équivalent temps plein, sur deux ans, selon la fédération Prism'emploi. Cette dernière affiche toutefois un certain niveau de "confiance" amené par la reprise.

En juillet 2021, "nous avons perdu près de 37.000 emplois en équivalent temps plein par rapport à juillet 2019" (-4,3%), cette année servant de comparaison car c'est la "dernière année considérée comme normale", a expliqué Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism'emploi lors d'une conférence de presse. "Nous pouvons nous comparer globalement à un marché au niveau moyen de 2017 avec un peu plus de 824.000 emplois en équivalent temps plein", a-t-elle poursuivi, en notant que ce "n'était pas le maximum".

Effondrement en 2020

En 2020, avec la crise sanitaire du Covid-19, le secteur avait fait face à un effondrement de son activité, qui s'est traduit par un recul de 23,6%, soit la disparition de 185.000 emplois , rappelle Prism'emploi.

Pour le président de Prism'emploi, Gilles Lafon, la situation actuelle est à la fois marquée par l'"incertitude" liée à la situation sanitaire, politique -avec la présidentielle à venir- et l'activité économique, mais aussi une certaine "confiance" amenée par la reprise.

Les dernières données de l'Insee, qui diffèrent d'un point de vue méthodologique, indiquaient qu'au 2e trimestre, l'intérim continuait de se redresser (+2,4%) pour le cinquième trimestre consécutif, mais restait inférieur de 2,9% (-22.700) à son niveau d'avant-crise fin 2019.

Industrie et BTP en première ligne

Par secteurs, le baromètre de Prism'emploi montre que ce sont l'industrie et le BTP qui souffrent le plus (-8,6% et -8,3% sur deux ans). Les services (-4,4%) et le commerce (-2,1%) sont "un peu moins mal lotis", seuls les transports tirant leur épingle du jeu avec +11,4%, a détaillé la déléguée générale.

Par régions, les contrastes sont "considérables" , certaines étant "très frappées pour des raisons sectorielles", comme l'Île-de-France "lanterne rouge", a-t-elle poursuivi.

Prism'emploi a aussi souligné que le CDI intérimaire, qui permet une rémunération minimum entre des missions, "a résisté". Avec 48.726 équivalent temps plein, il représente près de 6% de l'emploi intérimaire, ont poursuivi les responsables, vantant une "arme anti-crise du recrutement".

Le président de Prism'emploi a dit son hostilité à une prolongation de l'expérimentation du CDI "d'employabilité" au-delà de fin 2021, évoquant un "CDI au rabais" qui menace le CDI intérimaire. Selon l'organisme, ce contrat relativement méconnu, créé en 2018, est "moins coûteux pour les entreprises utilisatrices à hauteur d'environ 12% par rapport au CDI intérimaire" et "moins-disant socialement", n'ayant "pas les mêmes nécessités de couverture de protection sociale et de formation".

1 commentaire

  • 14 septembre 15:25

    Si le secteur a perdu 37 000 emplois perdus, les aurait-il retrouvés, ou encore plus perdus ?


Signaler le commentaire

Fermer