Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le salon du "Made in France" incontournable pour les prétendants à l'Élysée
information fournie par Boursorama avec Media Services 12/11/2021 à 12:45

Valérie Pécresse, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Luc Mélenchon sont attendus ce vendredi au salon, Yannick Jadot s'y rendra samedi et Éric Zemmour dimanche.

Le salon accueille 830 exposants jusqu'à dimanche. ( AFP / ALAIN JOCARD )

Le salon accueille 830 exposants jusqu'à dimanche. ( AFP / ALAIN JOCARD )

Sous une forêt de logos bleu-blanc-rouge, une foule de prétendants à l'Élysée vont se presser jusqu'à dimanche au salon du "Made in France" (MIF) à Paris, alors que les thèmes de souveraineté et de réindustrialisation dominent la pré-campagne présidentielle. "Acheter du français en France est un acte citoyen pour soutenir nos emplois, c'est aussi une façon de soutenir notre planète, car le fabriqué en France répond à des conditions environnementales extraordinairement exigeantes", a affirmé jeudi 11 novembre la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, lors de l'inauguration du salon qui se tient porte de Versailles à Paris.

À cinq mois de la présidentielle et alors que la conférence internationale sur le climat à Glasgow s'achève, le thème des relocalisations d'entreprises et d'emplois fait florès chez les politiques. La prétendante à l'investiture LR pour la présidentielle Valérie Pécresse, la candidate RN Marine Le Pen, le prétendant Debout la France Nicolas Dupont-Aignan ou l'insoumis Jean-Luc Mélenchon sont ainsi attendus ce vendredi au salon, le candidat écologiste Yannick Jadot s'y rendra samedi et le polémiste Éric Zemmour dimanche.

Fait unique, Arnaud Montebourg, ardent promoteur du "Made in France" lorsqu'il était ministre de l'Industrie, sera présent à la fois en tant que responsable politique et candidat à la présidentielle, et en tant qu'exposant avec son miel de repeuplement "Bleu Blanc Ruche".

De grands élus locaux feront aussi le déplacement : Alain Rousset dont la région de Nouvelle Aquitaine est invitée d'honneur, mais aussi Carole Delga (Occitanie) ou Hervé Morin (Normandie).

L'élan de la crise sanitaire

La manifestation accueillera 830 exposants contre 570 lors de sa dernière édition en 2019, et moins de 80 lors du premier salon, en 2012.

Pour sa fondatrice Fabienne Delahaye, la crise sanitaire a rendu "aveuglant" le manque de production française et la désindustrialisation dont souffre le pays "depuis 40 ans". "Souvenez-vous lorsqu'il y a un an, tout le monde se battait sur les tarmacs pour avoir des masques chirurgicaux importés, ou cherchait partout des respirateurs, et même du Doliprane", a-t-elle rappelé à l' AFP .

Elle se réjouit qu'Emmanuel Macron ait capté ce signe des temps et organisé depuis deux ans à l'Élysée une exposition du "Fabriqué en France" pour promouvoir les savoir-faire d'entreprises qui ont choisi de maintenir leur production sur le territoire national.

Un nouveau logo tricolore "Fabriqué en France" a d'ailleurs été officiellement lancé jeudi à destination des consommateurs, par l'association France Industrie pour tous les commerçants ou fabricants désireux de promouvoir l'origine de leurs produits, qu'il s'agisse de meubles, vêtements, véhicules ou produits alimentaires.

Un phénomène mondial

"C'est désormais une demande générale, et même mondiale, les Italiens veulent plus de 'made in Italy' et les Américains plus de 'made in USA', mais il se trouve qu'en France on a particulièrement désindustrialisé en envoyant toutes les usines en Asie", souligne Fabienne Delahaye.

Dans le textile, le nombre d'emplois est ainsi tombé de 600.000 à 60.000 en 20 ans. Chaque année, 88 millions de jeans sont vendus en France, dont "à peine 100.000 sont fabriqués en France", déplore-t-elle. Le salon accueille plusieurs résistants du denim, dont la start-up 1081 ou les jeans des Cévennes Tuffery, installés à Florac en Lozère.

"Il n'y a pas que des conséquences sur l'emploi, mais aussi sur la balance commerciale : plus nous fermons d'usines plus nous importons de marchandises, et plus le déficit commercial s'accroît", souligne Fabienne Delahaye. "Ce qui coûte cher c'est le 'made in ailleurs'", insiste-t-elle.

Alors qu'Emmanuel Macron a appelé mardi soir les Français à "résister au nationalisme", l'organisatrice du salon balaie d'avance toutes les critiques sur le protectionnisme économique qui l'accompagne parfois et menace la fluidité du commerce mondial. "Nous avons beaucoup de marge avant que tout le pays se referme. En 30 ans, la France a perdu 30% de ses emplois industriels et il s'agit de pertes qui ont un coût collectif pour les salaires, les cotisations sociales, pour le climat aussi", estime-t-elle.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer