Le syndicat plaide pour une "hausse générale des salaires", à commencer par le dégel du point d'indice, qui sert de base au calcul de la rémunération des fonctionnaires, et la hausse du Smic.
Le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, en septembre 2021. ( AFP / THOMAS SAMSON )
Le secrétaire général de l'Unsa, Laurent Escure, a alerté mardi 15 février sur le risque d'une "colère sourde, froide et explosive" autour de la question du pouvoir d'achat, en présentant les résultats d'une vaste enquête lancée par son syndicat, notamment pour "prendre la température". Baptisée "primaire sociale" et lancée mi-novembre, cette enquête sur les "aspirations et priorités des salariés et agents publics" pour les cinq ans à venir a totalisé plus de 40.000 réponses.
La "première" des priorités est le pouvoir d'achat, qui "va être la grande question des mois qui viennent et sans doute du quinquennat", devant la qualité de vie au travail, "les besoins majeurs de formation et de reconversion" et la transition écologique, a déclaré le dirigeant syndical lors d'une conférence de presse.
Le pouvoir d'achat et les salaires, thématique qui va "enjamber" la présidentielle, sont un sujet qui "n'est pas conjoncturel". Il est "profond" et vécu "comme une injustice qui n'a que trop duré", a-t-il dit, plaidant pour une "hausse générale des salaires", à commencer par le dégel du point d'indice (qui sert de base au calcul de la rémunération des fonctionnaires) et la hausse du Smic. "C'est un sujet profond dont je crains qu'il puisse amener à une crise sociale difficile à maîtriser", a-t-il alerté.
Augmenter les salaires et encadrer les prix
Interrogés sur les moyens d'améliorer durablement le pouvoir d'achat, les répondants de l'enquête de l'Unsa sont en effet 4 sur 10 (40,6%) à citer, parmi les propositions prioritaires, l'augmentation de tous les salaires. Ils sont encore plus nombreux, près d'un sur deux (48,7%), à citer l'encadrement du prix des produits de première nécessité et des loyers. Pour améliorer la vie des salariés, plus d'un répondant sur quatre (27,4%) évoquent de nouveau l'augmentation des salaires, avant la qualité de vie au travail (17,8%).
Le patron de l'Unsa a par ailleurs rappelé que son syndicat appelait dans le cadre d'une intersyndicale avec la CGT, FSU et Solidaires, à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle le 17 mars sur cette question, et plaidé pour un 1er mai "le plus unitaire possible".
Les répondants à l'enquête se sont dits à 52,3% adhérents ou proches de l'Unsa, mais aussi pour environ un tiers sans appartenance syndicale (34,7%) ou adhérents ou proches d'une autre organisation (environ 13%).
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