Dernier jour de campagne, les électeurs français désignent dimanche leurs députés européens. Ce scrutin cristallise toutes les craintes. Le taux de participation est en passe d'être à un bas niveau historique avec une abstention prévue de 62 %, à en croire un sondage OpinionWay paru la semaine dernière. Un taux particulièrement fort, mais qui se place dans le prolongement des scrutins précédents. La participation n'a cessé de baisser depuis plus de trente ans, à mesure que la communauté s'élargissait. Le résultat, dans une telle configuration, risque bien d'être faussé.
Les enjeux sont pourtant nombreux. La négociation depuis un an du traité transatlantique entre progressivement dans le débat public, bien qu'elle peine encore à s'imposer. Ces accords, discrètement négociés entre l'Union européenne et les États-Unis pour mettre en place une vaste zone de libre-échange, ont le mérite de mettre d'accord le Parti socialiste et l'UMP, favorables à une poursuite des négociations, et le Front national, le Front de gauche et les Verts, tous trois fermement opposés au projet.
Les socialistes, loin d'être favoris, misent sur l'euroscepticisme ambiant pour fustiger la droite et rafler la majorité au Parlement européen, actuellement aux mains du Parti populaire. Un pari audacieux, voire téméraire, compte tenu de ses résultats calamiteux aux municipales et de son incapacité à convaincre une partie de ses propres élus de la légitimité du...
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