C'est un des buts inavoués de l'intervention russe en Syrie. Au-delà de la lutte contre l'organisation État islamique et plus que la survie de Bachar el-Assad, Vladimir Poutine profite de l'intervention en Syrie pour atteindre un rêve longtemps caressé par les Tsars russes : s'installer durablement en mer Méditerranée. "C'est le plus grand axe maritime du monde dont la Russie est absente, le contrôler est un enjeu de puissance indispensable", souligne le géographe Fabrice Balanche, chercheur invité au Washington Institute.
Bordée au nord par l'océan glacial Arctique, et ne possédant que des mers fermées, la Russie disposait toutefois d'un accès aux "mers chaudes" du temps de l'empire soviétique, via ses alliés en Égypte, en Irak et en Syrie. Or, cette porte d'entrée vers le Sud s'est brutalement close lors de l'effondrement de l'URSS, en 1991. Seule exception, le port syrien de Tartous, où la Russie est présente depuis 1971, notamment pour livrer des armes au régime syrien. "Il ne s'agit pas d'une base navale avec des navires déployés de manière permanente mais davantage d'un point d'appui logistique, où les bâtiments peuvent accoster pour être ravitaillés", explique Isabelle Facon, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique.
Opportunité
Un simple quai pour la Russie, avec une demi-douzaine de marins, servant à réceptionner les livraisons d'armes ou réparer des navires de passage en...
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