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Le patron de Bpifrance "confiant mais lucide" sur la réindustrialisation française
information fournie par Boursorama avec AFP 25/03/2024 à 10:49

( AFP / ERIC PIERMONT )

( AFP / ERIC PIERMONT )

Le directeur général de Bpifrance Nicolas Dufourcq a assuré lundi être "toujours confiant" sur la réindustrialisation française en cours, même s'il faut "plus de tout" pour y parvenir et "redresser un peu la tendance" pour atteindre les objectifs.

"Je suis toujours confiant, mais on a toujours été lucides aussi, on n'a jamais dit que ça serait facile, ça va prendre des années", a déclaré sur BFM Business Nicolas Dufourcq, qui préside le salon Global Industrie à Villepinte (Seine-Saint-Denis) jusqu'à jeudi.

Depuis 2017, l'industrie a créé "à peu près 100.000 emplois", mais il en faudrait "600.000 de plus" pour parvenir à l'objectif d'une industrie pesant 12% du PIB après 2035, a-t-il observé: "c'est considérable" et il va "falloir redresser un peu la tendance".

"Là, on est grosso modo à plus 1,5% par an. Il faut qu'on monte à plus 3,5% par an", a-t-il constaté, ce qui signifie "plus d'ouverture d'usines."

"On ouvre beaucoup d'usines innovantes, a-t-il souligné, (mais) des usines pas innovantes continuent de fermer, l'industrie, c'est comme ça, c'est plastique".

Il s'est réjoui des tendances mises en avant la semaine dernière par l'Observatoire de Bpifrance, montrant l'ouverture de plus de 1.300 start-up basées sur des secteurs de pointe stratégiques pour la réindustrialisation en cinq ans, dans le cadre du plan "Deeptech".

"Donc il faut prendre un tout petit peu de recul (...) et lutter contre une tendance assez française qui consiste à se dire +on est vraiment des nuls+ : ce n'est pas nous", a-t-il assuré.

Pour atteindre l'objectif, M. Dufourcq a constaté qu'il faut "plus de tout" : "Plus de foncier, plus de jeunes qui deviennent ingénieurs, de filles ingénieures, d'ingénieurs dans l'industrie, parce que deux tiers des ingénieurs ne vont pas dans l'industrie, plus de techniciens sortis des BTS, d'intelligence artificielle, de capitaux", a-t-il énuméré, appelant le monde financier à "aller vers une sorte de prise de risque un peu rugissante à l'américaine sur des nouveaux projets industriels".

M. Dufourcq s'est félicité de la tenue du salon Global Industrie qui réunit 500 intervenants et présente 3.000 machines, "une occasion en or d'incarner les choses", selon lui.

"On ne peut pas avoir une industrie fière d'elle-même si on n'a pas un très grand salon", a-t-il observé, soulignant que les Allemands "ont un salon extraordinaire, à Hanovre, qui est à chaque fois une démonstration de puissance".

1 commentaire

  • 25 mars 11:50

    Constat lucide effectivement ! Mais pour une "prise de risque rugissante" il faudra changer le contexte économique : Investisseur, les actions, les dividendes, en France c'est mal vu ... ingénieur, oui, les bonnes écoles forment des gens valables, mais l'industrie a une mauvaise cote, licencie les seniors, paye mal, mieux vaut la fonction publique, la banque ... ou l'étranger ! Alors basta !


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