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Le Parlement grec adopte un deuxième train de réformes
information fournie par Reuters 23/07/2015 à 07:21

LE PARLEMENT GREC ADOPTE UN DEUXIÈME TRAIN DE RÉFORMES

LE PARLEMENT GREC ADOPTE UN DEUXIÈME TRAIN DE RÉFORMES

par Renee Maltezou et Lefteris Papadimas

ATHENES (Reuters) - Les députés grecs ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi à une très large majorité le deuxième train de réformes réclamé par les créanciers d'Athènes en échange de négociations sur un nouveau plan d'aide, qui devraient s'ouvrir vendredi à Athènes.

Les réformes ont été adoptées par 230 voix sur 300, malgré la fronde de 36 des 149 élus de Syriza. Les "frondeurs" ont été trois de moins qu'il y a une semaine lors du vote des premières mesures.

Après ce vote positif, les négociations sur le troisième plan d'aide, qui pourrait s'élever à 86 milliards d'euros, vont s'ouvrir entre la Grèce et les "institutions" créancières (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international).

Des représentants des créanciers sont attendus vendredi à Athènes pour rencontrer des membres du gouvernement. L'objectif de la Grèce est de boucler les négociations d'ici au 20 août, date d'une importante échéance de remboursement à la BCE (3,4 milliards d'euros).

Le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, avait dans la journée exhorté les députés de la Vouli à voter les réformes pour éviter un nouveau contretemps. "Il est extrêmement important de boucler cette procédure des actions préalables afin que nous puissions entamer les négociations vendredi", avait-il insisté.

Juste avant le vote, Alexis Tsipras a de son côté tenu à rassurer les élus sur le fait que le durcissement de la législation sur les saisies immobilières ne concernerait pas les résidences principales des propriétaires surendettés.

"Il n'y aura pas de saisie de résidence principale", a assuré le Premier ministre grec dans un discours devant le parlement. "Ce gouvernement garantit et continuera de garantir la protection des résidences principales."

"PRATIQUE ANTIDÉMOCRATIQUE"

Le deuxième train de réformes transpose dans la loi grecque des dispositions européennes sur le sauvetage des banques afin de préserver le contribuable du risque d'avoir à renflouer les établissements de crédit en difficulté, et réforme le système judiciaire pour en accélérer le cours et en réduire le coût.

Comme il y a une semaine lors du vote du premier ensemble d'"actions préalables" -- dont la hausse de la TVA et une réforme des retraites -- exigées par les créanciers aux termes d'un accord conclu à Bruxelles le 13 juillet, la Plate-forme de gauche, l'aile la plus radicale de Syriza, a exprimé son désaccord.

"Un débat parlementaire et un vote à la va-vite pour un texte qui dépasse les 900 pages, ça a vraiment le goût des pratiques les plus antidémocratiques", ont dénoncé les "frondeurs" dans un communiqué publié sur leur site internet Iskra.gr.

Cette fronde a déjà obligé Alexis Tsipras à remanier ce week-end son gouvernement. Sa coalition, qui regroupe Syriza (149 élus) et le parti de droite nationaliste Anel (13 élus), dispose d'une majorité théorique de 162 sièges sur les 300 que compte la Vouli, mais le Premier ministre a vu son soutien tomber la semaine dernière à 123 voix.

Dans son discours peu après minuit, Alexis Tsipras a répété qu'il avait dû faire des choix difficiles et que son gouvernement se concentrerait dans les prochains jours sur les réformes politiques, la lutte contre la corruption et l'évasion fiscale.

Pour la presse grecque, un congrès de Syriza devrait avoir lieu dans les prochaines semaines et des élections anticipées sont à prévoir dès la rentrée de septembre.

"Nous pourrions aller vers des élections, si c'est nécessaire", a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement, Olga Gerovasili, tout en jugeant que cela ne serait pas judicieux en ce moment, "alors que nous essayons de faire en sorte de revenir à une situation normale".

(Avec Karolina Tagaris, Jean-Stéphane Brosse, Guy Kerivel et Tangi Salaün pour le service français)

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