Il y a des télégrammes qui ont fait l'histoire. Le message envoyé par le pape François à plus de 10 000 mètres d'altitude au président chinois Xi Jinping n'en fait pas encore partie, mais il pourrait laisser sa marque. "En entrant dans l'espace aérien chinois, je présente mes meilleurs voeux à Votre Excellence et à vos concitoyens. J'appelle les bénédictions divines de la paix et du bien-être sur le pays", a déclaré François dans un message radio, à bord de son avion en route pour Séoul. Une formule de politesse, dont chaque mot a été pesé, comme pour amorcer un dialogue avec l'ennemi, sans renier ses convictions.
Avant son décollage de Rome, l'Airbus A330 d'Alitalia avait reçu le feu vert de Pékin pour survoler son territoire. Une faveur que le régime communiste avait refusée à Jean-Paul II, en 1995, lorsque celui-ci s'était rendu aux Philippines, forçant le pontife polonais à un long détour. Si François a envoyé des messages similaires aux chefs d'État des neuf pays survolés durant le vol, celui transmis à Xi Jinping pèse plus lourd, car le Vatican et la République populaire de Chine sont en état de "guerre froide". Ils n'ont aucune relation officielle depuis la prise de Pékin par les troupes de Mao Zedong en 1949. Fait aggravant, Rome a reconnu diplomatiquement la rivale Taïwan, qui a longtemps servi de base de repli pour les missionnaires catholiques chassés de Chine par l'avancée communiste.
Des chrétiens...
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