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Le maintien du lien entre le salarié atteint d'un cancer et son entreprise favorise le retour à l'emploi
information fournie par Boursorama avec Media Services 21/09/2021 à 15:01

Une enquête présentée mardi 21 septembre déplore "une grande méconnaissance des dispositifs et mécanismes existants" pour reprendre le travail après un cancer.

(Illustration) ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

(Illustration) ( AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT )

Chaque année, près de 400.000 personnes apprennent qu'elles ont un cancer, dont près d'un tiers ont une activité professionnelle qu'elles vont devoir partiellement ou totalement mettre à l'arrêt. 20% des 18-54 ans en emploi au moment du diagnostic ne travaillent plus cinq ans après, selon des chiffres de l'Institut national du cancer et de l'étude ViCAN5 ("La vie cinq ans après un diagnostic du cancer). Une statistique qui pourrait être diminuée, selon les résultats d'une étude de l'association Entreprise et Cancer

L'enquête menée présentée mardi 21 septembre et portant sur "les leviers et les freins au retour au travail des femmes après un cancer du sein" en région Auvergne-Rhône-Alpes dans des entreprises de moins de 250 salariés, révèle en effet "une grande méconnaissance des dispositifs et mécanismes existants" pour reprendre le travail après un cancer.

Les principales conclusions de cette étude, dont l' AFP a pris connaissance, mettent en avant l'importance d'une reprise à temps partiel thérapeutique (65% des cas). L'étude déplore en outre que la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé soit encore "méconnue et envisagée comme une double peine".

La visite de pré-reprise, non obligatoire contrairement à la visite de reprise, n'a pas été proposée dans près de deux tiers des cas (63%) . Or elle "peut permettre de discuter en amont" du retour en entreprise, insiste auprès de l' AFP la psychologue du travail Léa Sgambati, de la Ligue nationale contre le cancer.

L'étude d'Entreprise et Cancer insiste aussi sur l'importance des bonnes relations antérieures à la maladie et du "soutien social interne". "Quand c'est possible, il est important de maintenir le lien: ça fait plaisir de demander des nouvelles, d'être informé des changements organisationnels", explique Mme Sgambati.

Séquelles

Cette spécialiste de l'accompagnement des salariés et des entreprises met en garde contre "les situations de désinsertion professionnelle" souvent liées aux séquelles laissées par la maladie , qu'elles soient physiques (fatigue), psychologiques (anxiété), cognitives (défaut de concentration). "Ces séquelles, les personnes doivent les accepter et les entreprises les comprendre."

Les entreprises de moins de 250 salariés ont moins de ressources mais " la taille réduite des PME génère une ambiance plus familiale, qui peut constituer un avantage et permettre aux travailleurs atteints d'un cancer de bénéficier d'un meilleur soutien dans le processus de retour au travail", insiste l'étude reprenant les conclusions de l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.

Entreprise et Cancer préconise une "meilleure connaissance des effets du cancer et des traitements en milieu professionnel" , une "synergie renforcée entre tous les acteurs" et une meilleure utilisation des dispositifs.

La Ligue nationale contre le cancer propose des formations, des sensibilisations "qui permettent de lever ce tabou du cancer qui reste très présent au sein des entreprises", souligne Léa Sgambati.

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