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Le Kazakhstan et l'Italie font plonger ArcelorMittal dans le rouge en 2023
information fournie par Boursorama avec AFP 08/02/2024 à 11:15

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

( AFP / CHRISTOPHE SIMON )

Catastrophe minière au Kazakhstan, soucis financiers en Italie, l'année 2023 s'est mal terminée pour le deuxième sidérurgiste mondial ArcelorMittal, qui continue néanmoins à parier sur l'avenir en investissant dans la décarbonation de ses haut fourneaux pour produire de l'acier sans émettre de CO2.

Le fabricant de l'acier recyclé utilisé pour façonner la flamme olympique des Jeux olympiques de Paris cet été a annoncé jeudi un bénéfice net 2023 divisé par dix, à 919 millions de dollars, plombé par une perte nette de 2,9 milliards de dollars au 4e trimestre.

Le groupe a plongé dans le rouge en raison notamment de provisions exceptionnelles inscrites pour couvrir les pertes encourues lors de son retrait du Kazakhstan annoncé en fin d'année.

A la suite d'une série d'accidents mortels dans ses mines de charbon kazakhes, le groupe a dû céder ses activités au gouvernement du pays en décembre. Dans l'opération, il estime avoir perdu 2,4 milliards de dollars, inscrits dans ses comptes annuels.

ArcelorMittal a réaffirmé que la sécurité de ses travailleurs était son objectif principal. L'accident de la mine de Kostenko à Karaganda le 28 octobre, le pire depuis l'indépendance de l'Union soviétique, a coûté la vie à 46 mineurs, et conduit le président Kassym-Jomart Tokaiëv à qualifier ArcelorMittal de "pire entreprise de l'histoire du Kazakhstan".

Le groupe, qui a depuis demandé un audit indépendant sur ses procédures de sécurité, attend des recommandations en septembre 2024.

"Je suis persuadé que les recommandations, combinées aux efforts considérables engagés par le groupe, le rendront plus sûr" a commenté le directeur-général du groupe Aditya Mittal, cité dans le communiqué.

- Italie: les discussions "continuent" -

ArcelorMittal a également inscrit une provision de 1,4 milliard de dollars pour compenser l'assèchement de la trésorerie de sa filiale italienne en difficulté, Acciaerie d'Italia, dont le sort est lié à des négociations en cours avec le gouvernement.

"Les discussions continuent avec le gouvernement italien", a simplement indiqué le directeur financier Genuino Christino lors d'un appel téléphonique avec la presse, sans donner de détails sur ce qui attend les hauts fourneaux vétustes et polluants de Tarente dans le sud de la péninsule.

Le bras de fer financier avec Rome porte sur des investissements nécessaires pour assurer la survie, la modernisation et la décarbonation de la sidérurgie italienne, dont ArcelorMittal a pris le contrôle en 2018.

En France, où les négociations de ce type avec le gouvernement ont eu lieu il y a plus de deux ans, le groupe a obtenu en juillet le feu vert de la Commission européenne pour recevoir une aide publique de 850 millions d'euros pour décarboner son site de Dunkerque.

Il a signé mi-janvier un contrat de long terme avec EDF pour la fourniture d'électricité décarbonée. Au total, il prévoit d'investir 1,8 milliard d'euros dans des équipements lui permettant de remplacer le charbon par le gaz et l'électricité, puis par l'hydrogène.

ArcelorMittal a aussi avancé sur ses projets de décarbonation en Espagne, où un accord pour la construction d'une usine nouvelle à Gijon a été signé le 28 novembre. En Argentine, en Inde et au Brésil, le groupe a avancé sur des projets d'énergie renouvelable.

Sur l'année, le chiffre d'affaires total a fondu de 14,5% à 68,2 milliards de dollars contre 79,8 milliards un an auparavant, essentiellement en raison d'un "recul de 13,5% des cours moyens de l'acier" l'an passé, les volumes restant "relativement stables", a souligné le sidérurgiste dans son communiqué.

Le groupe s'est félicité du maintien de la "bonne santé" de la rentabilité à la tonne d'acier, et "des premiers signes avant-coureurs" d'une reprise de l'industrie de la construction, acheteuse d'acier.

Hors Chine, la consommation d'acier dans le monde en 2024 "devrait progresser de 3% à 4% par rapport à 2023", tirée par l'Inde, prévoit le groupe.

En dépit des provisions et de la perte nette plus importantes que prévu, le titre a bien réagi en Bourse jeudi matin, notamment parce que l'excédent brut d'exploitation Ebitda, à 1,27 milliard de dollars au 4e trimestre, est plus élevé que prévu, selon les analystes d'Oddo BHF.

Vers 10H30, il progressait de 2,9% à 25,92 euros, dans un marché en hausse de 0,4%.

Valeurs associées

Euronext Amsterdam +1.78%

2 commentaires

  • 08 février 09:28

    comment participer a cette reprise de l'acier?


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