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Le Hamas appelle à une grande marche vers Jérusalem au début du Ramadan
information fournie par Reuters 28/02/2024 à 16:27

par Nidal al-Mughrabi et Jana Choukeir

Le Hamas a appelé mercredi les Palestiniens à participer à une grande marche vers la mosquée Al Aqsa de Jérusalem au début du mois de Ramadan, une façon de faire monter les enchères dans les négociations en vue d'une trêve dans la bande de Gaza, alors que les belligérants se sont employés à tempérer les attentes nées d'une déclaration optimiste du président américain Joe Biden.

Le chef de la branche politique en exil du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a lancé cet appel au lendemain de la diffusion de propos de Joe Biden selon lesquels il y aurait un accord de principe sur un cessez-le-feu à Gaza et la libération d'otages détenus par le Hamas pendant le Ramadan.

Le président américain a dit espérer que cet accord, qui permettrait aussi d'augmenter les livraisons d'aide humanitaire à l'enclave palestinienne, puisse être finalisé d'ici au 4 mars, soit moins d'une semaine avant le mois sacré musulman, qui devrait débuter le 10 mars.

Israël et le Hamas ont depuis tempéré les espoirs de parvenir rapidement à une trêve et les médiateurs qatariens ont souligné que les plus gros points de désaccord entre les deux parties n'étaient toujours pas résolus.

Le gouvernement israélien a annoncé lundi qu'il autoriserait les prières du Ramadan à la mosquée Al Aqsa de Jérusalem, mais qu'il limiterait le nombre de participants pour raisons de sécurité, ce qui pourrait provoquer une cristallisation des tensions autour de l'esplanade des mosquées si les Palestiniens répondent à l'appel du Hamas.

Dans un discours télévisé, Ismaïl Haniyeh a appelé les Palestiniens de Jérusalem et de Cisjordanie à marcher vers Al Aqsa "dès le premier jour du Ramadan".

Le dirigeant du Hamas a assuré que son mouvement faisait preuve d'une grande "flexibilité" dans les négociations avec Israël, tout en étant prêt à poursuivre les combats. Israël affirme de son côté qu'aucun accord n'est possible tant que le Hamas ne renonce pas à ses "exigences farfelues".

Le Hamas étudie une proposition, acceptée par Israël lors des négociations avec les médiateurs réunis à Paris la semaine dernière, d'un cessez-le-feu de 40 jours, qui constituerait la première trêve un tant soit peu durable après cinq mois de guerre. Les deux parties ont dépêché des délégations au Qatar cette semaine pour discuter des détails d'un tel accord.

NOUVEAUX COMBATS DANS LE NORD DE GAZA

Selon une source proche des négociations, Israël se dit prêt à retirer ses troupes des zones peuplées de Gaza pendant la durée de la trêve, mais cette proposition ne répond pas aux demandes du Hamas, qui exige un cessez-le-feu permanent et un retrait définitif des soldats israéliens.

Le sort des hommes en âge de combattre retenus en otage par le mouvement palestinien depuis son attaque du 7 octobre en Israël n'a pas davantage été tranché jusqu'à présent.

Outre la mobilisation des Palestiniens à Jérusalem, Ismaïl Haniyeh a appelé l'"axe de la résistance" - qui regroupe des alliés de l'Iran comme le Hezbollah libanais, les Houthis au Yémen ou la Résistance islamique en Irak - à intensifier leur soutien au Hamas.

"Il est du devoir des nations arabes et islamiques de prendre l'initiative de mettre fin à la conspiration de la famine à Gaza", a-t-il dit en allusion au refus d'Israël de laisser entrer suffisamment d'aide alimentaire dans l'enclave.

Israël soutient que le blocus de Gaza est indispensable à son objectif d'"éradication" du Hamas, même s'il affecte en premier lieu la population civile. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu accuse les organisations humanitaires internationales d'être responsables des pénuries à Gaza.

L'armée israélienne a dit mercredi avoir coopéré avec les Émirats arabes unis, la Jordanie, l'Égypte, la France et les États-Unis pour un largage aérien d'aide alimentaire dans le sud de Gaza.

Pendant que les négociations en vue d'une trêve s'éternisent, les combats continuent à Gaza et l'armée israélienne a une nouvelle fois pilonné mercredi le nord de l'enclave, selon des habitants, bien qu'elle y ait proclamé il y a déjà plusieurs mois que le Hamas y a été défait sur le plan militaire.

La guerre a fait près de 30.000 morts côté palestinien (29.954 selon le bilan communiqué mercredi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas), mais le nombre de victimes ensevelies sous les décombres des immeubles aplatis par les bombardements aériens pourrait être beaucoup plus élevé.

Des responsables des services de santé palestiniens ont dit avoir extrait les corps de 18 personnes tuées mardi dans des immeubles de Khan Younès détruits par des chars israéliens.

(Reportage de Nidal al-Mughrabi au Caire, avec Jana Choukeir et Nadine Awadalla à Dubaï, Emily Rose et James Mackenzie à Jérusalem ; rédigé par Philippa Fletcher ; version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

1 commentaire

  • 28 février 17:47

    Les ONG seraient responsables de la situation à Gaza . Quel cynisme ! quelle honte !


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