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Le gouvernement se défend de minimiser les attaques
information fournie par Reuters 23/12/2014 à 11:50

LE GOUVERNEMENT SE DÉFEND DE MINIMISER LES ATTAQUES DES DERNIERS JOURS

LE GOUVERNEMENT SE DÉFEND DE MINIMISER LES ATTAQUES DES DERNIERS JOURS

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre Manuel Valls s'est défendu mardi de minimiser la série d'attaques survenues ces derniers jours, en réponse aux critiques, notamment du Front national, qui l'accusent de nier la menace du "fondamentalisme islamique".

Les trois agressions consécutives de Joué-lès-Tours, samedi en Indre-et-Loire, de Dijon, dimanche en Côte-d'Or, et de Nantes, lundi en Loire-Atlantique, ont fait au total une trentaine de blessés.

"Dans ces moments de crise, il faut surtout ne pas polémiquer", a dit sur Europe 1 Manuel Valls qui organise une réunion à Matignon dans la matinée. "Dans les moments difficiles, la France a besoin de rassemblement et d'unité."

"Il faut laisser agir la justice pour en savoir plus et ne jamais se précipiter pour qualifier tel ou tel acte ou tel ou tel évènement", a-t-il dit, ajoutant: "nous ne minimisons pas".

Seule la première attaque, samedi dernier, est clairement considérée à ce stade par les autorités comme une agression à caractère terroriste.

Un homme criant "Allahou Akbar" (Dieu est grand) avait agressé à l'arme blanche trois policiers avant d'être abattu à Joué-lès-Tours. Le parquet antiterroriste a ouvert pour cette affaire une enquête pour "tentative d'assassinat et association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste".

Mais dans les autres cas, la piste terroriste est écartée.

Un conducteur a foncé délibérément lundi soir sur un marché de Noël bondé à Nantes, faisant dix blessés, quatre graves dont deux avec un pronostic vital engagé, selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui parle de "l'acte d'un déséquilibré" sans "visée terroriste".

L'homme s'est "donné 13 coups de couteau après être descendu du véhicule", a précisé Manuel Valls.

PAS DE LIEN, SELON VALLS

Cette attaque survient moins de 24 heures après une agression similaire à Dijon, où un homme ayant de lourds antécédents psychiatriques a blessé 13 personnes dans le centre de la ville en percutant cinq groupes différents avec sa voiture.

Le parquet a estimé lundi qu'il s'agissait là aussi de l'acte d'un déséquilibré même si l'homme a dit avoir agi en pensant aux enfants de Palestine ou de Tchéchénie, et a crié "Allahou Akbar" pour se "donner du courage".

"Ce sont chacun dans leur singularité des événements graves et préoccupants et même s'il n'y a pas un lien entre ces événements, je comprends la préoccupation de nos concitoyens", a déclaré Manuel Valls qui a estimé lundi que "jamais" la France n'avait "connu un aussi grand danger en matière de terrorisme".

Mais des voix s'élèvent pour contester cette version.

Invité sur RTL, le vice-président du FN, Florian Philippot a appelé le gouvernement à affronter la réalité et à ne pas minimiser la menace terroriste.

"Quand on voit un empressement (après) chacun de ces drames à nous dire qu'il n'y a aucun lien, à nous dire que ça n'a aucun lien avec le terrorisme, avec le fondamentalisme islamique, je trouve ça assez inquiétant", a-t-il dit.

"Ce qu'on attend du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur c'est qu'ils agissent, qu'ils prennent des mesures contre les prêches radicaux (...) par rapport aux contrôles des frontières, c'est cela qu'on attend d'un gouvernement pas du blabla et de la sémantique et des appels au calme alors que tout le monde est parfaitement calme", a-t-il ajouté.

Le Figaro, quotidien marqué à droite, critique lui aussi ce qu'il présente comme une "volonté de minimiser la signification de ces gestes" en les attribuant à des "déséquilibrés": "Peu importe le nom qu'on leur donne. Les Français retiennent seulement qu'ils sèment la mort en criant 'Allah Akbar'".

Le quotidien communiste L'Humanité lui répond dans un éditorial publié également mardi que "la France, si elle n'est pas à l'abri d'un attentat, n'est pas le théâtre d'une guerre, encore moins d'une croisade qui jetterait les musulmans contre les autres".

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)

3 commentaires

  • 23 décembre 14:52

    Gal de Gaulle : Nous sommes un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille… ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? De Gaulle et Alain Peyrefitte le 5 mars 1959


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