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Le chauffeur de camion de Nice ne semblait pas radicalisé
information fournie par Reuters 15/07/2016 à 19:07

LE CHAUFFEUR DE CAMION DE NICE NE SEMBLAIT PAS RADICALISÉ

LE CHAUFFEUR DE CAMION DE NICE NE SEMBLAIT PAS RADICALISÉ

PARIS (Reuters) - Le chauffeur du camion qui a tué au moins 84 personnes sur la Promenade des Anglais à Nice le 14 juillet n'avait pas donné de signe de radicalisation et n'était connu que pour de petits vols et des violences, disent les autorités françaises.

L'acte de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, correspond toutefois au mode d'action prôné par les organisations islamistes extrémistes, a déclaré vendredi le procureur de la République de Paris, François Molins.

Les enquêteurs vont donc s'attacher à vérifier si ce chauffeur-livreur de profession a pu entrer discrètement en contact avec des personnes radicalisées, voire des djihadistes basés en Syrie ou en Irak par le biais des réseaux sociaux.

La ville de Nice est devenue en quelques années un vivier djihadiste au sein d'un département où les réseaux islamistes restent particulièrement actifs.

Originaire de la région de Sousse (Tunisie), Mohamed Lahouaiej Bouhlel vivait à Nice. Il était séparé de son épouse et avait trois enfants.

Wissam, un Tunisien du même village que le tueur de la promenade des Anglais et qui habite dans son quartier populaire de Nice-Est, a estimé que son acte n'avait "rien à voir avec l'Islam ou Daech", acronyme de l'Etat islamique (EI).

"C'est quelqu'un qui boit, qui fume du 'shit', qui vole des vélos. Il est séparé de sa femme, il habite tout seul dans le quartier", face aux anciens abattoirs de Nice reconvertis en friche culturelle.

"UN JOUR TU VAS ENTENDRE PARLER DE MOI"

"Ce qui s'est passé jeudi soir, c'est qu'il a bu avec un collègue à lui. Ils se sont disputés, son copain lui a dit 'tu vaux rien du tout'. Il lui a répondu : 'Un jour tu vas entendre parler de moi !", a-t-il ajouté à Reuters TV.

François Molins a confirmé que l'homme était "totalement inconnu des services de renseignement tant au niveau national que local et qu'il n'avait jamais fait l'objet de la moindre fiche, ni du moindre signalement de radicalisation".

Mohamed Lahouaiej Bouhlel était connu en revanche pour des "violences, menaces, vols et dégradations", a-t-il ajouté.

Selon le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, il n'a cependant été condamné qu'une seule fois, le 24 mars à six mois de prison avec sursis pour des violences avec arme, à la suite d'une altercation sur la voie publique avec un automobiliste en janvier.

"L'arme en question étant une palette de bois qu'il avait lancée sur son interlocuteur, ce qui lui a valu une peine avec sursis puisqu'il n'avait jamais été condamné", a dit le ministre à la presse.

Le magistrat a privilégié un contrôle judiciaire qui a duré deux mois et a été arrêté lorsque la condamnation est intervenue. Mohamed Lahouaiej Bouhlel devait se présenter au commissariat de Nice une fois par semaine, ce qu'il a fait scrupuleusement, et a dû verser une caution de 1.000 euros.

"L'auteur des faits n'a jamais été incarcéré et ne faisait plus l'objet d'aucun suivi de la part de l'autorité judiciaire au moment de l'attentat", a précisé Jean-Jacques Urvoas.

(Service France, avec Gérard Bon, édité par Sophie Louet)

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