« Laval 4e à la trêve ? Je n'aurais pas osé le parier »
Miraculé au printemps dernier en se sauvant à la dernière minute du dernier exercice, Laval a traversé la première partie de saison de Ligue 2 sur les hauteurs du championnat. Il passera les fêtes dans le top 5, malgré une défaite subie mardi soir, à Le Basser, face à Auxerre, nettement supérieur. Mais comment expliquer cette secousse en Mayenne ?
Combien étaient-ils ? Neuf mille ? Dix mille ? Plus encore ? Olivier Frapolli, plus de 50 mois passés en Mayenne accrochés à la ceinture, n’en a absolument aucune idée. La seule certitude est qu’ils attendaient tous ce moment depuis un paquet d’années, et qu’à l’heure de discuter de la place du foot à Laval en 2023, c’est cette photo que le coach des Tango choisit de sortir instinctivement des tiroirs de sa mémoire. Date et lieu du cliché : 6 mai 2022, stade Francis-Le Basser. Un repère pour le technicien. « Cette journée est celle de notre match nul face au Red Star qui nous permet d’être sacrés champions de N1, justifie-t-il. Autour de nous, il y a une liesse totale, le terrain est envahi, les gens courent partout… Puis on part du stade en car jusqu’à l’hôtel de ville et, sur place, on mesure l’ampleur du bonheur généré. C’est un curseur, et je dresse sur le moment un parallèle dans ma tête. Je me dis que c’est le premier titre de l’histoire du club, mais surtout que ce titre va devenir la référence d’une nouvelle génération, comme la victoire de l’équipe de France au Mondial 2018 est devenue celle d’une génération qui avait grandi dans le récit de 1998 et non dans le vécu de 1998. À Laval, toute une génération n’avait qu’entendu parler des heures glorieuses du club, des années 1980… On a enfin réussi à leur construire leur moment. » C’était il y a maintenant plus de deux ans, à la fois une éternité et si peu de choses dans le sport de haut niveau.
Preuve par les faits : mardi soir, à Le Basser, il n’était plus vraiment question de souvenirs ni de nostalgie. Il n’était pas non plus question d’envahissement de terrain. On y est plutôt venu parler moment présent lors d’une soirée d’avant-bûche où le Stade lavallois, emmené au coup d’envoi par la meilleure défense de son championnat, recevait un autre mythe de l’histoire du foot français – l’AJ Auxerre – pour un sommet entre deux membres du podium de Ligue 2 et, bien que certains locaux n’acceptent de le dire qu’en se pinçant, deux aspirants à la montée en Ligue 1. Quelque chose se pass
Par Maxime Brigand, à Laval pour SOFOOT.com
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