L'incroyable semaine politique que nous venons de vivre - démission du gouvernement Valls I, départ du trio Montebourg-Hamon-Filippetti, installation du gouvernement Valls II, nomination surprise d'Emmanuel Macron au ministère de l'Économie... - nous a offert un véritable florilège de tous ces faux débats que seule la classe politique française sait alimenter.
À gauche d'abord. Alors que les socialistes auraient dû applaudir à tout rompre la nomination symbolique de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de L'Éducation nationale (une femme, jeune, symbole de la diversité, pur produit de notre école républicaine), ils ont préféré se déchirer sur l'arrivée, tout aussi symbolique, à Bercy d'Emmanuel Macron, ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée et, surtout, péché mortel à gauche, ex-banquier chez Rothschild.
À droite ensuite. Alors qu'à l'inverse, les ténors de l'UMP auraient dû réserver une standing ovation à Emmanuel Macron, ils ont préféré dauber sur les supposées " ambiguïtés " de Najat Vallaud-Belkacem et rouvrir le faux débat de l'ABCD de l'égalité et de la "théorie du genre".
Un parfait résumé de l'état du débat politique en France.
Pas un "frondeur" - à l'exception du député PS des Hauts-de-Seine Jean-Marc Germain - pour saluer la première nomination d'une femme Rue de Grenelle. Pas un leader de la droite républicaine - à l'exception d'Alain Juppé - pour se féliciter de la promotion d'Emmanuel...
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