
( AFP / MARTIN BUREAU )
La foncière Société des grands magasins (SGM) a affirmé dans un communiqué lundi que "toutes les entités du groupe", y compris le célèbre Bazar de l'Hôtel de Ville parisien sur lequel ont plané des inquiétudes en 2024, avaient été "rentables" l'an dernier.
Le BHV a "enregistré en 2024 un Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, ndlr) avant frais de siège de 9,6 millions d'euros contre une perte de 15 millions d'euros en 2023", indique la SGM dans un communiqué. L'Ebitda est un indicateur de rentabilité, mais la société n'a pas publié de résultats exhaustifs.
Dans un entretien aux Echos, le président du groupe SGM Frédéric Merlin précise que les ventes du BHV "sont en légère baisse sur l'année", mais il affirme que le magasin enregistre "un résultat positif, et en hausse". Il y détaille que le BHV a dégagé un Ebitda "après frais de siège" de 5 millions d'euros.
Au global, le groupe revendique un chiffre d'affaires qui "avoisine les 430 millions d'euros et permet d'atteindre un Ebitda avant contribution au siège estimé à 33,7 millions d'euros, conforme à nos prévisions".
L'entreprise ne donne pas plus de précision mais son dirigeant assure que "toutes les entités du groupe sont rentables", grâce précise-t-il dans le communiqué à "une gestion optimisée des frais, à la recherche permanente des meilleures organisations" ou encore "à un travail de fond sur la transformation des sites".
Les représentants du personnel avaient alerté durant l'année 2024 quant à la santé du BHV, arguant notamment que certains fournisseurs rencontraient des difficultés à se faire payer depuis le changement de propriétaire.
Le précédent propriétaire, le groupe des Galeries Lafayette, avait multiplié les refontes pour relancer un magasin qui connaît des difficultés depuis plusieurs années, mais avait fini par le céder fin 2023 à la foncière lyonnaise SGM.
"Une dizaine de fournisseurs sur 2.000 ont voulu alerter la presse au sujet de délais supplémentaires de paiement, et cette médiatisation a été alimentée par certaines organisations syndicales", a réagi Frédéric Merlin lundi dans Les Echos, évoquant un problème de logiciel de facturation. "Ces problèmes ont été largement réglés même si notre système est encore perfectible", a-t-il ajouté.
Il précise par ailleurs que les effectifs du BHV "ont diminué d'une centaine d'unités sur un total de 1.100, sans plan social". Il était auparavant question d'environ 1.300 salariés, chiffre ne comptant pas les nombreux démonstrateurs employés par les marques présentes en magasins.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer