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La Russie à l'assaut de Ukraine, l'Occident prépare de nouvelles sanctions
information fournie par Reuters 24/02/2022 à 16:11

LA RUSSIE À L'ASSAUT DE UKRAINE

LA RUSSIE À L'ASSAUT DE UKRAINE

par Andrew Osborn et Natalia Zinets

KIEV/MARIOUPOL, Ukraine (Reuters) - Alors que la Russie a lancé jeudi une offensive majeure contre l'Ukraine, les pays occidentaux préparent une nouvelle salve de sanctions contre Moscou pour, selon les mots du Premier ministre britannique, affaiblir l'économie russe.

Cette attaque, la plus importante d'Etat à Etat en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, a été lancée par les forces russes par voies terrestre, aérienne et maritime.

Des missiles se sont abattus sur plusieurs villes d'Ukraine. Kiev a indiqué que des colonnes de troupes avaient franchi les frontières de l'Ukraine depuis la Russie et la Biélorussie, avec en outre des débarquements de soldats dans les villes portuaires d'Odessa et de Marioupol dans le sud de l'Ukraine.

Selon un conseiller de la présidence ukrainienne, les soldats ukrainiens affrontent les forces russes sur la quasi-totalité de la frontière entre les deux pays. De violents combats ont lieu dans les régions de Soumy, de Kharkiv, de Kherson et d'Odessa, ainsi que dans un aéroport militaire près de la capitale Kiev.

Des explosions ont aussi été entendues tout au long de la matinée dans Kiev et des coups de feu ont éclaté, notamment à proximité du principal aéroport de la ville. Des sirènes ont également retenti.

L'offensive des forces russes met un terme de manière violente à des semaines de tractions diplomatiques destinées à empêcher un conflit.

Le président ukrainien Volodimir Zelenski a accusé son homologue russe, Vladimir Poutine, de vouloir détruire son pays.

"La Russie a attaqué ce matin notre État tel un traître, comme l'Allemagne nazie l'a fait durant la Seconde Guerre mondiale", a déclaré sur Twitter Volodimir Zelenski.

"La Russie s'est engagée sur la voie du mal, mais l'Ukraine se défend et n'abandonnera pas sa liberté, quoi qu'en pense Moscou", a-t-il ajouté.

Appelant les Ukrainiens à défendre leur pays, Volodimir Zelenski a déclaré que des armes seraient fournies à ceux qui sont prêts à combattre. Il a également exhorté les Russes à descendre dans la rue pour protester contre les agissements du Kremlin.

"NOUS SERONS SANS FAIBLESSE", DIT MACRON

L'Ukraine a fermé jeudi son espace aérien aux vols civils, invoquant un risque élevé pour la sécurité, alors que le régulateur européen de l'aviation a émis une recommandation de ne pas survoler les zones frontalières de la Russie et de la Biélorussie, en raison des activités militaires.

En réaction à l'offensive russe, qualifiée de "barbare", les dirigeants des pays de l'Union européenne vont discuter d'un nouveau train de sanctions massives et ciblées contre la Russie lors d'un sommet convoqué en urgence ce jeudi en début de soirée.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué que ces nouvelles sanctions cibleraient des secteurs stratégiques de l'économie russe en bloquant leur accès aux "technologies et marchés essentiels".

"En outre, nous gèlerons les avoirs russes dans l'Union européenne et bloquerons l'accès des banques russes aux marchés financiers européens", a-t-elle souligné.

"Les sanctions portées à la Russie seront à la hauteur de l'agression dont elle se rend coupable. Sur le plan militaire et économique, autant que dans le domaine de l'énergie, nous serons sans faiblesse", a de son côté déclaré le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, lors d'une allocution télévisée.

Boris Johnson a qualifié pour sa part Vladimir Poutine de "dictateur".

Les puissances occidentales doivent évoquer la situation sur le terrain lors d'une consultation du G7 convoquée dans l'après-midi par la présidence tournante allemande, d'un Conseil européen en début de soirée à Bruxelles et d'un sommet de l'Otan par visioconférence vendredi.

ATTAQUE CONTRE UN AÉROPORT MILITAIRE

Des responsables ukrainiens ont déclaré que des hélicoptères russes avaient attaqué l'aéroport militaire de Gostomel près de Kiev et que trois appareils avaient été abattus.

Les premiers bilans, non confirmés à ce stade, ont fait état de plusieurs victimes, notamment dans la population civile à cause des bombardements. Dans la région d'Odessa, les autorités locales ont dit que 18 personnes avaient été tuées.

Vladimir Poutine a annoncé jeudi matin autoriser une opération militaire spéciale dans les régions séparatistes de l'est de l'Ukraine, la Russie n'ayant, selon lui, d'autre choix que de se défendre contre ce qu'il a appelé des menaces émanant de l'Ukraine moderne.

"La Russie ne peut se sentir en sécurité, se développer et exister avec une menace constante émanant du territoire de l'Ukraine moderne", a-t-il déclaré. "La responsabilité de toute effusion de sang incombera au régime ukrainien."

Vladimir Poutine, qui a pendant plusieurs mois démenti vouloir lancer une offensive, a dit vouloir "démilitariser" et dénazifier" l'Ukraine.

Joe Biden a estimé de son côté que Vladimir Poutine avait prémédité cette guerre, qui entraînerait des pertes humaines et des souffrances catastrophiques.

"La Russie seule est responsable des morts et de la destruction que cette attaque entraînera. Le monde tiendra la Russie pour responsable", a déclaré le président américain.

Joe Biden a ajouté qu'il annoncerait jeudi de nouvelles sanctions qui seront imposées à la Russie par les Etats-Unis et leurs alliés.

Washington a toutefois exclu d'envoyer des soldats américains en Ukraine.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a fermement condamné "l'attaque irréfléchie et ne répondant à aucune provocation" menée par la Russie contre l'Ukraine et a indiqué que les membres de l'Otan se réuniraient pour évaluer les conséquences des "actions agressives" de Moscou.

Le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres a exhorté Vladimir Poutine à arrêter la guerre "au nom de l'humanité".

(Reportage Bureaux de Reuters, rédigé par Stephen Coates,Robert Birsel et Peter Graff, version française Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)

7 commentaires

  • 24 février 17:58

    Poutine a très peur : "l'Occident va prendre des sanctions". Il faudrait peut-être s'adresser au MOSSAD pour les éliminer, lui et sa bande de kleptocrates. En attendant, la France doit mettre sous séquestre tous les actifs russes ; l'Europe doit faire la même chose à Chypre et en Grèce.


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