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La question du pass sanitaire au travail débattue ce lundi au ministère du Travail
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/12/2021 à 11:45

Alors que le ministre de la Santé Olivier Véran a dit samedi envisager une extension du pass sanitaire aux entreprises, les syndicats n'y sont pas favorables.

Contrôle de pass sanitaire à l'entrée d'un marché de Noël à Ajaccio, en décembre 2021. ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Contrôle de pass sanitaire à l'entrée d'un marché de Noël à Ajaccio, en décembre 2021. ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Faudra-t-il bientôt présenter un pass sanitaire valide pour pouvoir travailler ? Alors que le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé samedi qu'il fallait "se poser la question d'un pass sanitaire pour aller travailler", la ministre du Travail Élisabeth Borne reçoit ce lundi 20 décembre les partenaires sociaux pour réfléchir à cette question.

"C'est une question légitime qui est d'ailleurs appliquée chez certains de nos voisins (...). On ne peut pas empêcher les gens d'aller travailler s'ils ne sont pas vaccinés mais on peut exiger d'eux qui passent un test s'ils ne sont pas vaccinés. Cela fait partie des questions qui doivent être posées", a estimé Olivier Véran.

Vers une extension du pass à d'autres lieux de travail ?

Depuis fin août, seuls les salariés, bénévoles ou sous-traitants qui interviennent dans les établissements où le pass sanitaire est demandé aux clients doivent posséder le précieux sésame pour travailler. Mais face à la cinquième vague du Covid-19, le gouvernement réfléchit à une transformation du pass sanitaire en pass vaccinal et à une extension de ce pass. "Il y a une hypothèse, une possibilité, d'extension du pass à d'autres lieux de travail mais ce n'est pas aujourd'hui dans notre scenario de travail", a toutefois temporisé dimanche le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

"Si on devait aller en ce sens" d'une extension à de nouveaux lieux, les parlementaires "définiront le périmètre : qui ça concerne, qui contrôlerait", a-t-il souligné. "Pour l'instant, la base de travail, c'est vraiment le périmètre qu'on connaît pour le pass sanitaire, c'est-à-dire les restaurants, les bars, les lieux de culture, les salons, les foires et les grands rassemblements", a-t-il indiqué. Ni les transports du quotidien ni les centres commerciaux ne font aujourd'hui partie de cette "base de travail" mais "il y a des possibilités qui existent de l'élargir à des périmètres où aujourd'hui il n'est pas demandé", a-t-il précisé.

Les réticences du patronat et des syndicats

Patronat et syndicats ne sont pas favorables à une telle extension du pass sanitaire mais se montrent résignés. "La priorité des priorités est d'assurer la continuité de l'activité", explique-t-on à l'U2P, et donc d'éviter de nouvelles fermetures, alors que les boîtes de nuit et les salons sont déjà touchés. "Ce qui nous inquiète, c'est le côté opérationnel des choses", a indiqué Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, aux Echos . "Des problèmes très concrets se posent", a souligné de son côté François Asselin, son homologue de la CPME.

Interrogé par franceinfo dimanche, Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des DRH, n'a pas caché ses réserves. "Si pour des raisons sanitaires il faut le faire pourquoi pas mais il faudra bien mesurer la progressivité de ce type de mesure. Est-ce que ça s'appliquerait à toutes les entreprises et activités ? Il faudrait l'appliquer dans les immeubles où il y a beaucoup de monde. Est-ce qu'on ne pourrait pas limiter le pass aux endroits où il y a des risques forts de contamination comme les restaurants d'entreprise et non pas l'entrée dans le bâtiment de l'entreprise. Il faut graduer la mesure", a-t-il estimé. "Soyons intelligents sur la mise en œuvre en évitant une mise en œuvre généralisée parce qu'il n'y a pas deux entreprises qui se ressemblent", a-t-il ajouté.

Sur franceinfo , le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé que l'instauration du pass sanitaire en entreprise serait "absurde et totalement inefficace". "Nous y sommes opposés parce que ça correspond à une obligation vaccinale. Nous préférons (...) renforcer les gestes barrière, inciter plus à la vaccination plutôt que l'instauration de ce pass", a lancé le numéro un de la CGT. Cette extension du pass risque de poser des questions notamment en ce qui concerne le secret médical ou sur le fait de savoir "qui va contrôler ce pass", a également noté Philippe Martinez.

"Nous ne sommes pas favorables au pass sanitaire en entreprise. Mieux vaut convaincre et inciter que de contraindre", a également déclaré à l' AFP Michel Beaugas (FO), tandis que Cyril Chabanier (CFTC) s'est dit pour sa part "assez réservé".

Alors que le texte pour le futur pass sanitaire doit arriver au parlement le 5 janvier, le Premier ministre Jean Castex recevra mardi les groupes parlementaires pour discuter des futurs champs d'application du pass sanitaire.

13 commentaires

  • 20 décembre 17:38

    En cas d'accident le papy, vous parlez de l'ado qui a bu ou fumer ou de la personne âgée qui a prit l'autoroute a contresens ou un sens interdit ??Parce qu'il y en a pas mal a l'hôpital dans ce cas là et qui y en envoie aussi d'autres qui sont bien portant..Que faire contre eux alors ??Les vaccinés contre la bêtise ??Une idée salvatrice pour le reste de la population ??


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