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La question des punaises de lit devient politique
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/10/2023 à 13:51

Alors que les oppositions en ont appelé à l'État pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement et la majorité à l'Assemblée annoncent des mesures.

Un matelas abandonné sur un trottoir à Marseille le 3 octobre.  ( AFP / NICOLAS TUCAT )

Un matelas abandonné sur un trottoir à Marseille le 3 octobre. ( AFP / NICOLAS TUCAT )

La présence de punaises de lits a été signalée dans de nombreux lieux publics ces dernières semaines (cinémas, TGV, métro parisien ou zone d'attente de l'aéroport de Roissy), notamment à Paris. Le président des députés du parti présidentiel, Renaissance, Sylvain Maillard, a annoncé mardi 3 octobre un texte trans-partisan "début décembre", les élus LFI déposant de leur côté une proposition de résolution.

"Avec nos collègues des groupes Démocrate et Horizons (les deux alliés composant avec Renaissance le camp présidentiel à l'Assemblée, NDLR ) nous avons décidé de faire de ce sujet une priorité", a indiqué le député, évoquant un "fléau". Il appelle les groupes "de l'arc républicain" - tous les groupes sauf LFI et le RN - à contribuer à une proposition de loi trans-partisane qui serait, selon lui, la première défendue lors d'une semaine dédiée aux textes d'initiative parlementaires, qui doit débuter le 4 décembre. "On a un premier sujet c'est le recensement du phénomène. Nous ne savons pas aujourd'hui s'il y a plus de punaises de lit qu'en 2019" , déplore Bruno Studer (Renaissance), déjà auteur d'un texte sur les punaises de lit en 2022.

Des "abus" chez les professionnels

Outre le développement d'outils statistiques, le futur texte pourrait permettre de reconnaître le problème comme "une question de santé publique" , a expliqué son collègue Robin Reda, lui aussi auteur d'un texte en 2021. Sylvain Maillard a également évoqué la question du "financement" d'un plan de lutte et les questions inhérentes aux "copropriétés".

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a considéré qu'il n'y avait "pas de panique générale" à avoir face aux punaises de lit. Interrogé sur France Inter , il a toutefois reconnu que "quand vous avez des punaises de lit, c'est l'enfer". "Ce qui me préoccupe, c'est que les gens ne se fassent pas gruger avec des boites qui leur font payer 2.000 ou 3.000 euros" pour les débarrasser de ces insectes punaises, a déclaré le ministre, qui dénonce des "abus". Il souhaite que le gouvernement puisse travailler "à la limitation de ces tarifs" et rappelle l'existence de 450 à 480 "professionnels agréés".

"Nous avons perdu six ans"

"Nous avons perdu six ans. Le gouvernement n'a rien fait", a dénoncé dans la foulée la présidente des députés LFI Mathilde Panot, lors de la conférence de presse de son groupe. Elle souligne avoir "lancé l'alerte" en 2017, et déposé une "proposition de résolution en 2019". "C'est bien une proposition de loi en décembre mais l'urgence c'est d'agir maintenant", a-t-elle insisté. Son groupe a de nouveau déposé une proposition de résolution appelant, entre autres, à un plan national de prévention, un fonds d'urgence et à créer des services publics de désinsectisation. Elle avait déjà réclamé la semaine dernière un plan d'urgence pour endiguer le "fléau" des punaises de lit, "un enfer" vécu "par des millions de gens qui ne savent pas comment s'en débarrasser".

La semaine dernière, la mairie de Paris a également réclamé au gouvernement "un plan d'action" contre les punaises de lit, en s'alarmant d'une "recrudescence importante". La mairie souhaite notamment des "assises de la lutte contre les nuisibles". "Il faut que l'État réunisse urgemment l'ensemble des acteurs concernés afin de déployer un plan d'action à la hauteur de ce fléau alors que la France entière s'apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2024", a écrit Emmanuel Grégoire (PS), premier adjoint de la maire Anne Hidalgo, jeudi dans une lettre à la Première ministre Élisabeth Borne. Quant au "coût de prise en charge du traitement de ce type de nuisibles", il "pourrait relever des contrats d'assurance habitation", a-t-il estimé le lendemain sur BFMTV .

Réunion avec les acteurs des transports

Vendredi, le gouvernement a annoncé une réunion cette semaine avec les opérateurs des transports, pour "agir davantage" contre ces insectes et "protéger" les voyageurs, a écrit sur le réseau social X (ex-Twitter) le ministre délégué aux Transports Clément Beaune.

Les punaises de lit sont réapparues depuis une trentaines d'années.  ( AFP / JEWEL SAMAD )

Les punaises de lit sont réapparues depuis une trentaines d'années. ( AFP / JEWEL SAMAD )

Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d'années dans de nombreux pays développés, à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l'achat de seconde main et d'une résistance croissante aux insecticides. De la taille d'un pépin de pomme, elles se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas ou sommiers et sont transportées dans les vêtements et bagages. Pour les éliminer, un nettoyage minutieux du lieu infesté est indispensable et le recours à un service antiparasitaire spécialisé souvent nécessaire.

7 commentaires

  • 03 octobre 16:25

    y a tellement d'especes en voie de disparition...les verts de paris doivent etre contents


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