EN DIRECT-Les USA bombardent des sites nucléaires en Iran

Des bombardiers américains ont frappé au cours de la nuit de samedi à dimanche trois sites nucléaires iraniens, a annoncé le président Donald Trump, marquant l'entrée directe des États-Unis dans le conflit qui oppose Israël à l'Iran.

Donald Trump, qui s'est exprimé dans la foulée de ces bombardements, a invité l'Iran à cesser les hostilités et a déclaré que les États-Unis n'avaient pas, dans l'immédiat, l'intention de mener d'autres frappes aériennes contre des sites iraniens.

Benjamin Netanyahu a remercié Donald Trump pour son implication, saluant une "décision courageuse" qui "changera l'histoire".

LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS :

22h53 - Emmanuel Macron réunira mardi un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale, annonce l'Elysée à l'issue de celui organisé dimanche, au cours duquel le président de la République a notamment fixé comme priorités pour la France la sécurité des ressortissants français avec l'accélération des moyens de sortie d'Israël et d'Iran, le "travail de désescalade en lien avec nos partenaires E3 et régionaux", la recherche d'une voie diplomatique pour garantir le contrôle du programme nucléaire et balistique iranien et le maintien d'une vigilance renforcée en matière de sécurité intérieure.

21h32 - Air France KLM AIRF.PA a annoncé dimanche avoir annulé des vols à destination et en provenance de Dubai et Ryad dimanche et lundi.

21h02 - Israël est très proche d'atteindre ses objectifs en Iran en éliminant les menaces représentées par les missiles balistiques et le programme nucléaire de la République islamique, déclare Benjamin Netanyahu.

"Nous ne poursuivrons pas nos actions au-delà de ce qui est nécessaire pour les atteindre mais nous n'y mettrons pas un terme trop tôt non plus. Lorsque les objectifs seront atteints, alors l'opération sera achevée et les combats cesseront", a dit le Premier ministre israélien à des journalistes israéliens.

"Je n'ai aucun doute sur le fait que c'est un régime qui veut nous anéantir et c'est pourquoi nous nous sommes lancés dans cette opération pour éradiquer les deux menaces concrètes contre notre existence: la menace nucléaire et la menace missile balistique. Nous avançons pas à pas vers la réalisation de ces objectifs. Nous sommes très très proches de les atteindre."

20h59 - Les entrées menant aux tunnels du complexe nucléaire d'Ispahan ont été touchées par les bombardements nocturnes des Etats-Unis, déclare l'Agence internationale de l'Energie atomique.

Une grande partie du stock iranien d'uranium hautement enrichi était entreposé dans ce complexe souterrain et tentaculaire avant les premières frappes israéliennes contre l'Iran le 13 juin, selon des responsables.

19h50 - Emmanuel Macron prône en ouverture du conseil de défense et de sécurité nationale qu'il a réuni à l'Elysée d'éviter toute "escalade incontrôlée" au Moyen-Orient et appelle "chacun à reprendre le dialogue", tout en rappelant le refus de la France de voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire.

"Au moment où nous vivons un moment grave pour la paix et la stabilité au Proche et Moyen-Orient, avec des impacts très clairs aussi pour notre sécurité collective, j'ai voulu qu'on se réunisse aujourd'hui dix jours après les frappes entre Israël et l'Iran", a dit le président français.

"Les frappes américaines de la nuit dernière ouvrent une nouvelle phase qui impose évidemment la vigilance et une action résolue de notre part", a-t-il ajouté, disant s'être entretenu avec "tous les dirigeants de la région, y compris le président iranien".

"Il est clair que nous appelons tous et toutes à ce qu'il n'y ait pas d'escalade, convaincus qu'aucune réponse strictement militaire ne peut produire les effets recherchés et que la reprise de discussions diplomatiques et techniques est le seul moyen d'obtenir l'objectif que nous recherchons tous qui est que l'Iran ne puisse pas se doter de l'arme nucléaire, mais également qu'il n'y ait pas d'escalade incontrôlée dans la région."

"L'objectif de ce conseil est de pouvoir faire un point sur les actions très concrètes pour protéger nos ressortissants, partager l'analyse de la situation et aussi décider des actions diplomatiques à conduire dans les prochaines heures et les prochains jours pour permettre de faire évoluer au mieux la situation que nous connaissons."

18h39 - Le ministre iranien des Affaires étrangères réclame de la part du conseil de sécurité des Nations unies une condamnation des attaques américaines contre l'Iran, rapportent les médias iraniens.

Selon des diplomates, la Russie, la Chine et le Pakistan ont fait circuler au sein du conseil, qui doit se réunir ce dimanche, un projet de résolution prônant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Moyen-Orient, en sollicitant des commentaires d'ici lundi soir. On ignore quand ce texte, qui ne cite ni les Etats-Unis ni Israël, pourrait être soumis au vote.

18h34 - Les liaisons à destination et en provenance de l'aéroport international Ben-Gourion à Tel Aviv vont reprendre partiellement lundi, avec un nombre de vols et de passagers limité pour des raisons de sécurité, ont annoncé les autorités aéroportuaires israéliennes.

18h31 - Les dirigeants de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, pays regroupés au sein de l'E3, disent s'être entretenus dans la journée et demandent "instamment à l'Iran de ne pas entreprendre d'autres actions susceptibles de déstabiliser la région".

"Nous appelons l'Iran à s'engager dans des négociations conduisant à un accord qui réponde à toutes les préoccupations liées à son programme nucléaire. Nous sommes prêts à contribuer à cet objectif en coordination avec toutes les parties", disent-ils, en rappelant leur refus de voir l'Iran se doter de l'arme nucléaire.

"Nous poursuivrons nos efforts diplomatiques conjoints pour désamorcer les tensions et veiller à ce que le conflit ne s'intensifie pas et ne s'étende pas davantage."

17h54 - Le président iranien Masoud Pezeshkian a dit à son homologue français Emmanuel Macron au cours d'un entretien téléphonique que les Etats-Unis devaient subir une riposte pour leur agression, rapportent les agences de presse iraniennes.

Le président français a pour sa part déclaré sur X avoir plaidé pour la "désescalade" auprès de son homologue iranien.

"Suite aux frappes de la nuit, j’ai appelé à la désescalade, à l'exercice de la plus grande retenue par l'Iran dans ce contexte dangereux pour permettre un retour à la voie diplomatique", a dit Emmanuel Macron. "Le dialogue, un engagement clair de l’Iran de renoncer à l’arme nucléaire, ou le risque du pire pour toute la région. Il n’y a que ce chemin qui mène vers la paix et la sécurité de tous."

17h18 - L'armée israélienne a bombardé des cibles dans 10 villes d'Iran ce dimanche, rapporte l'agence semi-officielle iranienne Fars.

16h37 - Les Etats-Unis ordonnent le départ du Liban des familles et du personnel non-essentiel de leur représentation diplomatique dans le pays en raison de la situation dans la région, annonce le département d'Etat.

16h05 - Il est évident que les Etats-Unis ont atteint le site nucléaire iranien à Fordow mais il est pour l'instant impossible d'évaluer les dégâts sur l'installation souterraine sur place, dit Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) sur CNN.

15h45 - L'armée israélienne dit avoir bombardé dimanche des sites de tirs de missiles et de drones dans les régions d'Ispahan, Bouchehr, Ahvaz et, pour la première fois, Yazd.

Trente avions ont bombardé plusieurs dizaines de cibles, a-t-elle dit.

15h37 - Le conseil de sécurité des Nations unies se réunira dimanche à la demande de l'Iran, a-t-on appris auprès de diplomates.

15h29 - Le président des Emirats arabes unis s'est entretenu par téléphone avec l'émir du Koweït, le prince héritier d'Arabie saoudite et l'émir du Qatar au sujet des derniers développements dans la région, rapporte l'agence officielle de presse des Emirats.

Ces dirigeants ont appelé à une retenue maximale et à la recherche de solutions pacifiques à la crise.

14h52 - Il revient désormais au conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran de prendre une décision définitive sur une fermeture du détroit d'Ormuz, voie de transit majeure du commerce mondial du pétrole, après le feu vert donné par le Parlement iranien, rapporte le média iranien Press TV.

14h18 - Les frappes américaines sur les installations nucléaires de l'Iran n'annoncent pas un projet des Etats-Unis de changement de régime à Téhéran, déclare le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, ajoutant que des messages ont été adressés par voie diplomatique aux dirigeants de la République islamique pour les inciter à la négociation.

14h16 - Les Etats-Unis ne sont pas en guerre contre l'Iran mais contre son programme nucléaire, déclare le vice-président américain JD Vance.

"Je pense que nous avons vraiment retardé leur programme pour une très longue période. Je pense qu'il va falloir beaucoup, beaucoup d'années avant que les Iraniens soient en mesure de développer une arme nucléaire", a-t-il dit sur NBC.

"Nous ne voulons pas de changement de régime", a-t-il ajouté, en insistant sur le fait que les Etats-Unis ne voulaient pas déployer de forces au sol. "Nous voulons mettre fin au programme nucléaire et ensuite nous voulons discuter avec les Iraniens d'un règlement de long terme."

13h30 – D'intenses explosions ont été entendues dans la ville de Bouchehr, dans le sud de l'Iran, rapporte le journal Shargh sur Telegram. La défense aérienne avait auparavant été activée dans les provinces de Téhéran et de Yazd, selon plusieurs médias iraniens.

12h40 – La Russie condamne fermement les attaques menées par les États-Unis en Iran, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, cité par l'agence TASS.

12h00 – L'Arabie saoudite a été placée en état d'alerte élevé après les frappes américaines contre l'Iran, ont indiqué à Reuters deux sources proches du dossier.

12h00 – La France n'a pas participé aux frappes américaines et n'a pas contribué à leur planification, a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

11h50 – Vladimir Poutine n'a pas l'intention de s'entretenir avec Donald Trump, a annoncé le Kremlin, selon l'agence TASS.

11h45 – Les frappes militaires menées contre le site nucléaire d'Ispahan ont touché six bâtiments, s'ajoutant aux quatre déjà endommagés. Toutefois, ces structures ne contenaient pas, ou très peu, de matériel nucléaire, a précisé l'Agence internationale de l'énergie atomique.

9h45 – Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, "doit partir", a écrit dimanche sur X Maryam Radjavi, cheffe de file du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), un mouvement d'opposition basé à Paris.

"À nouveau, je mets l'accent sur la troisième voie : non à la complaisance, non à la guerre, oui à un changement de régime, c'est-à-dire le remplacement de la dictature religieuse par le peuple iranien et sa Résistance."

9h25 – Les parties belligérantes doivent faire un pas en arrière et revenir à la table des négociations, a déclaré Kaja Kallas sur X. Tout en rappelant que l'Iran ne devait pas pouvoir se doter de l'arme nucléaire, elle a ajouté : "J'exhorte toutes les parties à faire preuve de retenue, à revenir à la table des négociations et à éviter toute nouvelle escalade."

9h20 – Des missiles balistiques Kheibar Shekan ont été utilisés pour la première fois par les forces iraniennes pour viser Israël, a annoncé le Corps des Gardiens de la révolution.

9h15 – La Bourse de Tel-Aviv a ouvert en nette hausse, et l'indice principal a atteint un niveau historique.

9h10 – Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, a annoncé la convocation d'une réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs de l'organisation onusienne.

9h00 – L'Arabie saoudite a exprimé dimanche sa "grande préoccupation" après les frappes américaines contre plusieurs sites nucléaires iraniens.

(Rédaction de Reuters)