« Être à portée d'engueulade. » Voilà ce que les élus conseillent désormais à Emmanuel Macron. Et c'est ce qu'il fait, le président jadis jupitérien, jouant les invités-surprises dans un débat citoyen, à Bourg-de-Péage, et s'offrant même le grand frisson d'une proximité physique avec quelques Gilets jaunes. On n'en croit pas nos oreilles quand on l'entend lancer : « Merci, le carburant, quelque part ! » et parler de cette colère populaire comme d'une « opportunité formidable », à laquelle d'ailleurs, même si cette colère n'était pas encore perceptible quand il s'est lancé dans la course présidentielle, il devrait, c'est lui qui le dit, son élection?
Terminé, donc, le mythe du maître des horloges, assembleur des nuées inaccessible, ultravertical : l'Olympien descend de sa haute montagne pour se frotter aux mortels, et il est même prêt à se faire enguirlander au lieu de se voir offrir des fleurs.
Les conseils de Pline le Jeune
Mais comment donc, par Zeus, expliquer cette rupture dramaturgique dans le parcours de notre Jupiter républicain ?
Nous croyons pouvoir ici l'affirmer : Emmanuel Macron (lui, ou ses conseillers) est en train de lire (ou de relire) Pline le Jeune.
Pline le Jeune, c'est-à-dire l'une des sources les plus précieuses si l'on veut comprendre le fonctionnement de l'État romain. Oui, il lit Pline le Jeune, et plus particulièrement le...
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