800 000 Français dans la rue. Un chiffre exorbitant pour les Allemands qui observent depuis deux jours ce qui se passe chez nous avec un mélange de consternation pour le chaos à la française et d'envie pour notre âme révolutionnaire atavique. Plusieurs choses étonnent les Allemands dans cette grève qui paralyse la France tout entière depuis deux jours et qui risque de se poursuivre.Premièrement : qu'on manifeste aussi massivement contre un projet dont on ne connaît même pas le contenu. « Défiler dans le vide », titre le Süddeutsche Zeitung, journal de centre gauche. « Absurde », commente-t-on dans les milieux syndicaux. Le Premier ministre Édouard Philippe, s'étonne-t-on de ce côté-ci du Rhin, ne révélera le contenu précis de la réforme que la semaine prochaine, mais déjà les Français sont dans la rue. La grève, une mesure prophylactique ? Deuxièmement : qu'on décrète la grève sans passer au préalable par plusieurs rounds de négociations. Au pays du consensus social où la grève n'est décidée qu'en dernier recours après toute une série d'étapes préliminaires, la révolution à la française laisse pantois.Lire aussi Michèle Cotta ? Le quinquennat se joue dans les jours qui viennent Privilèges d'un autre âgeTroisièmement : qu'on manifeste pour le maintien d'une retraite aussi précoce. « La France, rappelle la correspondante à Paris du Spiegel, a 42 différents systèmes de retraite ; l'âge moyen du départ...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer