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La dette continue son repli malgré un déficit budgétaire supérieur aux prévisions en 2023
information fournie par Reuters 01/03/2024 à 15:42

Une femme marche devant la Banca Popolare di Milano (BPM), dans le centre de Milan

Une femme marche devant la Banca Popolare di Milano (BPM), dans le centre de Milan

par Gavin Jones

Le déficit budgétaire de l'Italie a été bien plus élevé que l'objectif du gouvernement l'an dernier, mais la dette publique colossale du pays s'est tout de même résorbée, en partie grâce à une forte inflation et à une croissance économique plus forte que prévu, selon des données publiées vendredi.

Le produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie de la zone euro a augmenté de 0,9%, a indiqué l'organisme statistique ISTAT, légèrement supérieur à la dernière prévision de 0,8% de croissance proposée par le gouvernement de Giorgia Meloni, mais en net ralentissement par rapport aux 4% (révisé) atteints en 2022.

Le déficit budgétaire s'est établi à 7,2% du PIB, contre 8,6% (révisé) en 2022, mais il reste bien au-delà de l'objectif du gouvernement pour sa deuxième année consécutive. Le gouvernement visait un ratio de 5,3% en 2023.

Le ratio de dette sur PIB, le deuxième plus important de la zone euro en proportion, a toutefois diminué grâce une forte inflation qui a soutenu le PIB nominal.

La dette publique est tombée à 137,3% du PIB en 2023, contre 140,5% l'année précédente, selon ISTAT. Cela représente presque trois points de pourcentage de moins que l'objectif de 140,2% fixé par le gouvernement.

Giorgia Meloni a annoncé prévoir un déficit à 4,3% du PIB cette année, mais cet objectif pourrait être mis à mal par un changement dans la manière dont les incitations à la rénovation énergétique sont comptabilisées par Eurostat.

Ces incitations, connues sous le nom de Superbonus, ont relancé un secteur de la construction en difficulté et ont contribué à alimenter un rebond de la croissance après la pandémie de COVID-19, mais elles ont été coûteuses.

Elles ont été adoptées avant l'arrivée au pouvoir du gouvernement actuel, et le ministre de l'Economie, Giancarlo Giorgetti, n'a pas hésité à les rendre responsables de l'important déficit de l'année dernière.

"La période irresponsable du Superbonus a eu un impact important en 2023", a-t-il déclaré dans un communiqué.

La croissance de l'année dernière a été tirée par la demande intérieure, selon les données d'ISTAT, les investissements, les dépenses de consommation et les dépenses publiques ayant tous progressé de manière importante par rapport à l'année précédente.

Les flux commerciaux ont également contribué modestement à l'activité, tandis qu'une réduction des inventaires a eu un impact négatif de 1,3 point de pourcentage sur la croissance.

Cette année, le Trésor vise une croissance de 1,2%, un chiffre considéré comme irréaliste par les observateurs, qui s'attendent plutôt à une augmentation du PIB d'environ 0,7%.

L'économie a progressé de 0,2% au quatrième trimestre 2023 par rapport aux trois mois précédents, après une hausse de 0,1% entre juillet et septembre.

(Rédaction Gavin Jones, version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)

2 commentaires

  • 01 mars 18:14

    Il serait bon d'indiquer dans le titre que l'article parle de l'Italie et pas de la France.
    Dans les deux pays, le ratio de la dette par rapport au PIB diminue parce que le dénominateur (le PIB) augmente principalement à cause de l'inflation. Mais le problème demeure si on ne touche pas au numérateur (la dette brute).


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