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La crise sanitaire a généré en 2020 des besoins de financement records de l'Etat
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/07/2021 à 11:36

La France a toutefois pu se financer à des taux historiquement bas.

Le ministère de l'Economie et des Finances.  ( AFP / BERTRAND GUAY )

Le ministère de l'Economie et des Finances. ( AFP / BERTRAND GUAY )

Des besoins de financement records... à des taux historiquement bas. L'augmentation du déficit budgétaire provoqué par la crise du Covid-19 a porté les besoins de financement de l'Etat français à 364 milliards d'euros l'an dernier, un niveau inédit, indique le rapport d'activité 2020 de l'Agence France Trésor (AFT) publié mardi 27 juillet. "Jamais au cours des crises passées, l'augmentation du besoin de financement de l'État n'avait atteint une telle ampleur", relève Anthony Requin, le directeur général de l'AFT, cité dans le rapport.

Mais les mesures de soutien monétaire et budgétaire mises en place au niveau européen pour répondre à cette crise ont permis à la France de se financer à des taux historiquement bas. L'AFT a "pu exécuter son programme de financement dans des conditions financières inédites, empruntant à un taux de -0,30% en moyenne sur l'ensemble de l'année 2020", note Anthony Requin. "C'est aussi la première fois dans son histoire que la France se finance en territoire négatif pour ses émissions de moyen et long termes (-0,13 %)", poursuit-il.

Pour faire face à ces besoins de financement sans précédent, l'AFT, qui gère la dette et la trésorerie de l'Etat français, a porté le programme de ses émissions d'obligations "à moyen et long terme au niveau inédit de 260 milliards d'euros", rappelle son directeur général. Elle a également nettement augmenté ses emprunts à court terme, mais à un niveau moindre.

"Se préparer" au retour à la normalité

"L'ensemble des chiffres mis bout à bout ne permettent pas toutefois de rendre compte de la violence du choc qui a affecté les marchés financiers au mois de mars 2020, menaçant la pérennité des canaux de financement de l'ensemble des acteurs économiques", selon Anthony Requin. Ainsi, seule la "réaction rapide et décisive" de la Banque centrale européenne (BCE), à laquelle s'est ajoutée l'action combinée des gouvernements européens et de l'Union européenne, ont pu rassurer les marchés, leur permettant de se stabiliser, rappelle-t-il.

"Ce serait pour autant une erreur que de penser que les lois universelles de l'économie financière ont été définitivement remises en cause par la crise que nous venons de traverser", prévient-il. "Supporter de tels niveaux de déficits et de tels besoins de financement avec des conditions d'emprunt aussi faibles n'est rendu possible qu'en situation de fourniture exceptionnelle de liquidités", analyse-t-il.

Aussi, "lorsque les risques d'une situation déflationniste auront été durablement écartés", les banques centrales "normaliseront leur politique monétaire et les lois de la gravité s'appliqueront à nouveau", anticipe Anthony Requin, estimant qu'il convient de "se préparer" à cette réalité.

7 commentaires

  • 28 juillet 14:15

    Elodiem-savez-vous qu'en France 5,7 millions de fonctionnaires et 160.000 élus ont perçu l'intégralité de leur traitement sans solidarité avec les autres français ?


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