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La conférence de presse de Hollande dans l'esprit du 11 janvier
information fournie par Reuters 05/02/2015 à 08:12

UN MOIS APRES LES ATTENTATS, LA CINQUIÈME CONFÉRENCE DE PRESSE DE HOLLANDE

UN MOIS APRES LES ATTENTATS, LA CINQUIÈME CONFÉRENCE DE PRESSE DE HOLLANDE

par Elizabeth Pineau

PARIS (Reuters) - Crises internationales et "esprit du 11 janvier" domineront jeudi la cinquième grande conférence de presse de François Hollande, près d'un mois après les attentats djihadistes qui ont marqué un tournant dans son quinquennat.

Le président français est redevenu audible depuis la crise, dont la gestion a été saluée y compris par l'opposition, et les défilés qui ont réuni quatre millions de personnes dans les rues de France le 11 janvier ont provoqué un sentiment d'union nationale qui bénéficie à l'exécutif.

Conforté par un regain de popularité, le président veut relancer un parcours jusqu'ici handicapé par son échec sur le front du chômage et la faiblesse de la croissance.

"Les Français considèrent qu'il a pleinement rempli son rôle dans un moment dramatique. Il y a un regard nouveau sur lui, on sent plus d'écoute à son égard, c'est une occasion à saisir pour faire passer des messages", considère son entourage.

L'exercice devrait durer deux heures au total et, après un propos liminaire, les questions européennes et internationales devraient être abordées en premier.

L'occasion d'en savoir plus sur le dossier grec au lendemain de la rencontre à l'Elysée entre François Hollande et Alexis Tsipras, nouveau Premier ministre issu de la victoire de la gauche radicale aux élections législatives.

La France, qui prône un assouplissement des règles budgétaires de la zone euro, se veut un "trait d'union" entre le gouvernement grec, conforté par le soutien surprise de Barack Obama, et les pays les plus orthodoxes comme l'Allemagne.

Après un dîner avec la chancelière Angela Merkel vendredi à Strasbourg, Paris et Berlin ont dit leurs "convergences" alors que se profile une renégociation, sans effacement, d'une dette grecque supérieure de 320 milliards d'euros.

L'urgence est aussi dans l'est de l'Ukraine, à l'heure du choix crucial d'armer ou non les combattants ukrainiens pour contrer les rebelles séparatistes équipés par Moscou.

CITOYENNETÉ

Un mois après la fusillade du 7 janvier à Charlie Hebdo, ce rendez-vous sera l'occasion de revenir sur le traumatisme causé par les attentats qui ont fait 17 morts.

"Le monde entier s'est réuni à Paris (le 11 janvier-NDLR) autour du président, cela nous donne une force mais aussi des responsabilités. C'est un leadership qu'il faut assumer", souligne l'entourage de François Hollande.

Jeudi, le coeur du propos présidentiel "ce sera la République, l'esprit du 11 janvier, la fierté, l'unité, la fraternité qui se sont exprimés, ce souffle, cette énergie qu'il faut mobiliser positivement."

A l'heure où la laïcité est élevée au rang de valeur fondamentale au même titre que la liberté, l'égalité et la fraternité, l'éducation et la citoyenneté devraient faire l'objet des seules annonces attendues lors de ce rendez-vous.

Le président pourrait ainsi préciser "le champ et la montée en puissance" de la "réserve citoyenne" annoncée lors de ses voeux au monde de l'éducation, dit son entourage.

Des annonces sont aussi attendues en matière d'apprentissage du français et de lutte contre l'exclusion territoriale, thème cher au Premier ministre Manuel Valls, auteur de la formule controversée "apartheid territorial, social, ethnique."

Les drames du début d'année ont profité politiquement à François Hollande, dont la cote a bondi d'une douzaine de points en moyenne, selon les enquêtes d'opinion.

"On connaît la relativité des sondages", tempère un conseiller, conscient qu'une majorité de Français reste en désaccord avec la politique de François Hollande, à un mois et demi d'élections départementales risquées pour les socialistes.

Le PS espère limiter les dégâts, encouragé par la qualification de son candidat pour le second tour de la législative partielle dans le Doubs, face au Front national.

Dans un contexte de crise toujours aiguë, François Hollande ne devrait pas manquer jeudi de revenir sur l'économie. Notamment sur la loi sur l'activité et la croissance, dite "loi Macron", en cours d'adoption au Parlement, et l'échec des négociations sur la modernisation du dialogue social.

(Edité par Yves Clarisse)

3 commentaires

  • 05 février 12:20

    il a le niveau d'un ministre des anciens combattants et je suis gentil


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