Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La colère ne retombe pas en Iran, Khamenei met en garde
information fournie par Reuters 14/10/2022 à 22:58

(Actualisé avec propos de Khamenei, témoignages)

DUBAÏ, 14 octobre (Reuters) -

La République islamique iranienne est un "arbre puissant" que personne ne pourra déraciner, a prévenu vendredi l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, face à la vague de colère déclenchée par la mort de Mahsa Amini.

Quatre semaines après le décès en détention de cette jeune femme arrêtée par la police pour avoir porté un voile jugé non réglementaire, les Iraniens continuent à manifester contre les autorités religieuses malgré une répression de plus en plus meurtrière.

Les forces de sécurité iraniennes se sont déployées en nombre vendredi à Dezfoul, dans la province du Khouzistan (sud-ouest), nouveau foyer de contestation près de la frontière avec l'Irak, a rapporté un témoin.

"Il y a des dizaines de (miliciens) bassidji, qui repoussent les manifestants, qui les frappent. Des hommes, des femmes scandent : 'Nous sommes le Kurdistan, nous sommes le Lorestan'," a-t-il dit, par allusion à des provinces abritant des minorités ethniques iraniennes.

Cible des manifestants, Ali Khamenei a déploré vendredi les "divisions dans les rangs des musulmans", avant de comparer la République islamique à un "jeune plant devenu un arbre puissant". "Personne ne devrait oser penser pouvoir le déraciner", a-t-il dit.

L'ayatollah avait réduit plus tôt cette semaine les manifestations à des "émeutes sporadiques" orchestrées par les ennemis de l'Iran à l'étranger.

Selon les organisations des droits de l'homme, la répression des forces de sécurité a fait plus de 200 morts, dont plusieurs adolescentes qui sont devenues des symboles de la lutte. Selon la télévision d'Etat, 26 membres des forces de l'ordre ont été tués.

Les violences ont notamment touché les régions périphériques de l'Iran où vivent des minorités qui se disent depuis longtemps marginalisées, comme les Kurdes dans le nord-ouest du pays, d'où venait Mahsa Amini, où le Sistan-et-Baloutchistan au sud-est, près de la frontière avec le Pakistan.

Selon Amnesty International, 66 personnes ont été tuées à Zahedan, capitale du Sistan-et-Baloutchistan, en une seule journée, le 30 septembre après la grande prière du vendredi.

Les autorités ont accusé les manifestants d'avoir attaqué un commissariat et tué cinq Gardiens de la révolution et miliciens bassidjis, ce qui a provoqué d'après elle une fusillade.

Des policiers et miliciens sont aujourd'hui massivement déployés sur les grandes places de la ville, ont rapporté deux témoins.

Deux autres membres des forces de l'ordre ont été tués par des "émeutiers" vendredi dans la province de Fars, dans le sud du pays, a rapporté la télévision d'Etat.

(Rédigé par Parisa Hafezi à Dubaï, version française Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer