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La CIJ va examiner une plainte accusant Israël de génocide à Gaza
information fournie par Reuters 11/01/2024 à 03:26

par Mohammed Salem, Nidal al-Mughrabi et Anthony Deutsch

La Cour internationale de Justice (CIJ) va examiner jeudi une plainte accusant Israël de génocide à Gaza, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publiquement rejeté les appels de certains de ses ministres à occuper l'enclave palestinienne de façon permanente.

Alors que la guerre continue de faire rage dans la bande de Gaza, des audiences doivent se tenir jeudi et vendredi devant la CIJ, le plus haut organe judiciaire de l'Organisation des Nations unies (Onu), à La Haye.

L'Afrique du Sud a déposé en décembre une requête auprès de l'instance dans laquelle elle estime que la guerre menée par Israël contre les combattants du Hamas à Gaza viole la Convention sur le génocide de 1948.

"Demain, l'Etat d'Israël comparaîtra devant la Cour internationale de justice pour réfuter l'absurde accusation de l'Afrique du Sud, alors que Pretoria donne une protection politique et juridique au régime violeur du Hamas", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy.

Les audiences porteront exclusivement sur la requête de l'Afrique du Sud, qui appelle à prendre des mesures d'urgence ordonnant à Israël de suspendre ses opérations militaires à Gaza pendant que la Cour examine l'affaire - un processus qui pourrait prendre des années. La Colombie et le Brésil ont exprimé leur soutien à l'Afrique du Sud mercredi en fin de journée.

Israël a lancé son offensive après les attaques menée par le Hamas sur son territoire le 7 octobre.

Une grande partie de la bande Gaza a été dévastée dans cette offensive, qui a fait plus de 23.000 morts côté palestinien, et la plupart des 2,3 millions de Gazaouis ont été déplacés au moins une fois.

Benjamin Netanyahu a, pour la première fois, exprimé publiquement mercredi son opposition aux appels lancés par certains membres de son gouvernement, dont le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, qui demandent que les Palestiniens quittent volontairement Gaza afin que les Israéliens puissent s'y établir.

"Je tiens à ce que certains points soient absolument clairs: Israël n'a pas l'intention d'occuper Gaza de manière permanente ou de déplacer sa population civile", a déclaré Benjamin Netanyahu sur le réseau social X (ex-Twitter).

"Israël combat les terroristes du Hamas, pas la population palestinienne, et nous le faisons en pleine conformité avec le droit international", a-t-il ajouté.

La Jordanie et l'Egypte ont mis en garde Israël mercredi contre toute réoccupation de la bande de Gaza et ont demandé que les habitants ayant été déplacés soient autorisés à rentrer chez eux.

L'ONU DEMANDE AUX HOUTHIS DE CESSER LEURS ATTAQUES

Les frappes israéliennes dans le sud et le centre de la bande de Gaza se sont intensifiées mercredi, en dépit de l'annonce faite par Israël d'une nouvelle phase "plus ciblée" de son offensive, et malgré les appels de Washington à réduire le nombre de victimes civiles.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a déclaré mercredi en fin de journée que l'armée concentrait ses opérations sur Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et sur les camps de réfugiés situés au centre de l'enclave.

Les forces américaines et britanniques ont abattu mardi 21 drones et missiles tirés par les rebelles houthis du Yémen dans le sud de la mer Rouge, ont annoncé les Etats-Unis.

Les Houthis, alliés de l'Iran, qui contrôlent la majeure partie du Yémen, perturbent le commerce mondial en attaquant les navires qui passent par le détroit de Bab el Mandeb, à l'extrémité sud de la mer Rouge, en réponse, disent-ils, à la guerre menée par Israël à Gaza.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé mercredi en fin de journée une résolution exigeant des Houthis qu'ils cessent immédiatement les attaques contre des navires en mer Rouge.

Onze membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution qui demande aux Houthis de "cesser immédiatement toutes les attaques, qui portent atteinte au commerce international, aux droits et à la liberté de navigation, ainsi qu'à la paix dans la région". Quatre membres, dont la Russie et la Chine, se sont abstenus.

(Reportage Mohammed Salem à Rafah, Gaza, Simon Lewis à Ramallah, Nidal al-Mughrabi au Qatar, Dan Williams et Henriette Chacar à Jérusalem, Michelle Nichols à New York, rédigé par Cynthia Osterman; version française Camille Raynaud)

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