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La Bulgarie et la Pologne approvisionnées en gaz par leurs voisins de l'UE après la suspension des livraisons russes
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/04/2022 à 14:58

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a vu dans l'arrêt des livraisons russes une "incitation" à réduire "encore plus rapidement" la dépendance de l'Union européenne au gaz et au pétrole russes.

( AFP / INA FASSBENDER )

( AFP / INA FASSBENDER )

Alors que la Russie a annoncé la suspension des livraisons de gaz à la Bulgarie et à la Pologne, les deux pays sont désormais approvisionnés "par leurs voisins de l'UE", a affirmé mercredi 27 avril la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

"Nous ferons en sorte que la décision de Gazprom ait le moins d'effet possible sur les consommateurs européens" , a assuré la cheffe de l'exécutif bruxellois dans une brève allocution à la presse. "La mesure prise par la Russie affecte la Russie elle-même. Le Kremlin fait mal à l'économie russe car ils se privent eux-mêmes de revenus importants", a-t-elle estimé.

La Bulgarie et la Pologne s'étaient déjà dites en mesure d'obtenir le gaz manquant par d'autres sources.

"Aujourd'hui, le Kremlin a échoué une fois de plus dans sa tentative de semer la division parmi les États membres", a-t-elle assuré, après une réunion du groupe de coordination européen pour le gaz.

Le géant gazier russe Gazprom a annoncé mercredi avoir suspendu toutes ses livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne, affirmant que ces deux pays membres de l'Otan et de l'Union européenne n'avaient pas effectué de paiement en roubles. Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré le mois dernier que la Russie n'accepterait le paiement des livraisons de gaz que dans sa monnaie nationale, en réaction aux sanctions prises pour punir l'offensive du Kremlin en Ukraine.

Les entreprises européennes acceptant de payer le gaz russe en roubles, comme l'exige Moscou, violeraient les sanctions de l'UE et s'exposeraient à un risque juridique "élevé", a averti Ursula von der Leyen. "Environ 97% des contrats (entre des groupes de l'UE et les fournisseurs de gaz russe) prévoient des paiement en euros ou dollars (...) Les entreprises avec de tels contrats ne doivent pas céder à l'exigence de la Russie, ce serait contrevenir aux sanctions" imposées par les Vingt-Sept, a-t-elle ajouté.

"Dépendance énergétique"

La guerre en Ukraine a révélé la dépendance de l'UE au gaz russe qui représente globalement 45% de ses importations. Mais la présidente de la Commission a rappelé l'engagement des Vingt-Sept à supprimer rapidement cette dépendance "pour de bon et pour toujours".

En déplacement au Chili, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a vu dans cette mesure une "incitation" à réduire "encore plus rapidement" la dépendance de l'Union européenne au gaz et au pétrole russes. La dépendance énergétique "est allée trop loin et, Ukraine ou pas, il était temps de la réduire", a encore estimé Josep Borrell, pour lequel la "décision de la Russie ne fera qu'accélérer la conversion de l'Europe aux énergies vertes qui ne créent pas de dépendance".

Selon lui, "ce que la Russie fait aujourd'hui, c'est transformer la dépendance en un acte d'agression". Pour Ursula von der Leyen, "le Kremlin utilise les énergies fossiles comme instrument de chantage".

"Injustifié et inacceptable"

"Nous nous sommes préparés à ce scénario", avait-elle réagi un peu plus tôt sur Twitter, en promettant "une réponse européenne coordonnée". "Nous nous sommes efforcés de garantir des livraisons alternatives et les meilleurs niveaux de stockage possibles dans toute l'UE", avait-elle expliqué dans un communiqué.

La présidente de l'exécutif européen a jugé "injustifié et inacceptable" cet "arrêt unilatéral" des livraisons. "Cela montre une fois de plus le manque de fiabilité de la Russie en tant que fournisseur de gaz" , a-t-elle affirmé.

Selon des responsables européens, les ministres de l'Energie de l'UE devraient se réunir lundi pour discuter de la situation.

13 commentaires

  • 28 avril 21:06

    « Les russes qui demandent à être payés pour leur gaz et leur pétrole. c'est franchement inacceptable. » Il faut saluer la grandeur d'âme de ZvR qui reconnaît sans le savoir, que les agresseurs russes pourraient faire cadeau de leurs fournitures de gaz et de pétrole, vu les préjudices immenses humains et économiques qu'ils occasionnent au monde entier par leur folie meurtrière mais qu'ils paieront d'une manière ou d'une autre.


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