La Banque de Norvège laisse son taux directeur inchangé

information fournie par Boursorama avec AFP •25/01/2024 à 11:28

Oslo, le 9 décembre 2021. ( AFP / ODD ANDERSEN )

La Banque de Norvège a, comme attendu, laissé son taux directeur inchangé jeudi, à 4,5%, un niveau auquel il devrait plafonner "pendant quelque temps" sur fond d'inflation en baisse mais toujours trop élevée.

"Le Comité (de direction, ndlr) estime que le taux directeur est désormais suffisamment élevé pour ramener l'inflation à la cible voulue dans un horizon de temps raisonnable", a déclaré la gouverneure de la banque, Ida Wolden Bache, dans un communiqué.

En décembre, la banque centrale avait créé la surprise en relevant son taux pour la quatorzième fois depuis septembre 2021 alors que la plupart des économistes jugeaient que le pic avait été atteint.

Comme dans les autres pays occidentaux, l'inflation dans le riche royaume scandinave a ralenti: en 2023, les prix à la consommation ont augmenté de 5,5%.

Mais, à 6,2%, l'inflation dite sous-jacente, indicateur scruté par la Banque de Norvège car il exclut le prix de l'énergie et les variations fiscales qui oscillent fortement, reste toujours très au-delà de l'objectif de politique monétaire qui est d'environ 2%.

Si elle a repris des couleurs après le resserrement monétaire de décembre, la couronne norvégienne reste faible par rapport aux autres devises, contribuant à renchérir les importations.

Alors que les marchés guettent un peu partout un reflux des taux d'intérêt, la Banque de Norvège les a de nouveau invités jeudi à s'armer de patience.

"Il sera probablement nécessaire de maintenir une politique monétaire serrée pendant quelque temps à venir", a-t-elle prévenu.

Une nouvelle hausse des taux pourrait même être décidée, a-t-elle dit, en cas de nouvelle dépréciation de la couronne ou de persistance de coûts élevés dans le secteur économique, notamment en cas de hausses salariales importantes.

La plupart des économistes s'attendent, eux, à ce que les taux norvégiens repartent à la baisse à la fin de l'année mais avec des divergences, certains tablant sur une première baisse en septembre, d'autres en décembre.