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L'Ukraine au coeur des discussions du sommet de l'Otan à Vilnius
information fournie par Reuters 10/07/2023 à 23:11

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L'Ukraine veut une promesse d'intégrer l'Otan à la fin de la guerre

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Divergences au sein de l'Alliance sur la formulation à adopter

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Les Occidentaux préparent des garanties sécuritaires pour Kyiv

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La Turquie s'engage à ratifier l'adhésion de la Suède

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par John Irish, Andrius Sytas et Sabine Siebold

VILNIUS, 10 juillet (Reuters) - Les pays membres de l'Otan étaient toujours divisés lundi sur le cadre à mettre en place en vue d'une adhésion future de l'Ukraine à la veille d'un sommet de deux jours à Vilnius, en Lituanie, lors duquel ils devraient apporter des garanties sécuritaires à Kyiv.

Signe d'une volonté de lever les obstacles à une telle adhésion, le secrétaire général de l'Alliance transatlantique a annoncé avoir proposé le retrait d'obligations traditionnelles fixées aux pays candidats par le Plan d'action d'adhésion (MAP), qui regroupe des objectifs politiques, économiques et militaires à remplir au préalable - comme l'ont fait dans le passé les autres pays d'Europe de l'Est.

Jens Stoltenberg a fait savoir lundi que des réunions supplémentaires sur l'Ukraine auraient lieu à Vilnius en amont du sommet.

Le président ukrainien Volodimir Zelensky, qui devrait prendre part au sommet, a demandé que soit donné à cette occasion un "signal clair" que Kyiv intégrera l'Otan dès que la guerre avec la Russie sera terminée. Il a réclamé dans ce laps de temps, dès à présent, de nouvelles garanties sécuritaires.

Si les pays d'Europe de l'Est membres de l'Otan soutiennent la requête de l'Ukraine, d'autres, comme les Etats-Unis et l'Allemagne, se montrent plus prudents et veulent éviter toute démarche qui pourrait entraîner l'Alliance dans une guerre directe avec la Russie.

D'après le ministre ukrainien des Affaires étrangères, il y a un consensus au sein de l'Otan sur le retrait des obligations du MAP. Dmytro Kouleba a ajouté cependant sur Twitter que le moment était propice à "offrir de la clarté sur l'invitation à l'Ukraine à devenir membre".

Jens Stoltenberg a indiqué en conférence de presse qu'aucune "décision finale" n'avait été prise pour l'heure mais il a affiché sa confiance sur le fait "que nous serons unis et aurons un message fort pour l'Ukraine".

Le président russe Vladimir Poutine a justifié sa décision d'envoyer l'an dernier des troupes en Ukraine, pour ce qu'il a décrit comme une "opération militaire spéciale", par l'élargissement de l'Otan près des frontières russes, disant craindre pour la sécurité de son pays.

NÉGOCIATIONS SUR DES FORMULATIONS DU COMMUNIQUÉ

Des diplomates ont indiqué que plusieurs formulations étaient en discussions en amont du sommet, telles que "la juste place de l'Ukraine est au sein de l'Otan" et que l'Ukraine rejoindra l'Alliance "lorsque les conditions le permettront", afin de convaincre l'ensemble des 31 membres.

En avril 2008, lors d'un sommet à Bucarest, les débats au sein de l'Otan avaient débouché sur une promesse que l'Ukraine et la Géorgie rejoindraient à terme l'Alliance, sans donner de calendrier ni de cadre à leur adhésion.

Certains voisins de l'Ukraine veulent que le sommet de Vilnius s'accorde pour mentionner dans son communiqué final une "invitation". Des discussions étaient toujours en cours sur les conditions à apporter au processus et sur un dispositif pour surveiller les progrès de Kyiv.

Les négociations entre diplomates devraient se poursuivre dans la nuit de lundi à mardi, avec l'espoir de sortir de l'impasse avant que les dirigeants de l'Otan ne débutent leur sommet, contrairement à 2008.

Jens Stoltenberg a annoncé dans la soirée une issue à l'impasse entre la Suède et la Turquie, à la suite d'une réunion trilatérale avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson et le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Otan-La Turquie a accepté de ratifier l'adhésion de la Suède

La Turquie a jusqu'à'à présent entravé l'adhésion de la Suède, candidate comme la Finlande l'an dernier à la suite de l'offensive russe en Ukraine, reprochant à Stockholm son laxisme face à des individus qu'Ankara considère comme des terroristes.

Au cours d'une conférence de presse, Jens Stoltenberg a déclaré que "le président Erdogan a accepté de faire avancer le protocole d'adhésion de la Suède au Parlement national dès que possible, et de travailler étroitement avec celui-ci pour garantir une ratification".

Les principaux alliés occidentaux de l'Ukraine finalisaient par ailleurs un cadre prévoyant des garanties sécuritaires sur le long terme envers Kyiv. Des diplomates européens ont déclaré qu'une annonce pourrait intervenir seulement après le sommet de Vilnius pour ne pas être perçue comme liée à l'Otan.

Les alliés de l'Otan sont parvenus lundi à un accord sur de

nouveaux plans de défense régionaux

dans l'hypothèse d'une attaque de la Russie, surmontant un blocage de la Turquie, ont déclaré trois diplomates à Reuters.

L'Alliance transatlantique n'avait plus de plans de défense à grande échelle depuis la fin de la Guerre froide.

(Reportage Andrius Sytas, Sabine Siebold et John Irish, avec Andrew Gray et le bureau de Kyiv; version française Jean Terzian)

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