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L'opération internationale en mer Rouge prend forme
information fournie par Reuters 19/12/2023 à 16:07

L'opération
internationale menée par les Etats-Unis pour sécuriser le trafic
maritime en mer Rouge face aux attaques répétées des Houthis du
Yémen a commencé à prendre forme mardi, avec la mobilisation de
plusieurs navires de l'Italie ou encore du Royaume-Uni. 
        Lundi soir, les Etats-Unis ont annoncé la création d'une
opération militaire multinationale en mer Rouge pour protéger
les navires de commerce des attaques des rebelles alliés de
l'Iran, qui disent agir en soutien au Hamas palestinien.
    Les Etats-Unis disposent de trois destroyers dans la région
et le ministère britannique de la Défense a confirmé mardi la
participation du destroyer HMS Diamond. 
    L'Italie a pour sa part annoncé l'envoi "dans les prochaines
heures" d'une de ses frégates, la Virginio Fasan. 
        De son côté, la France a indiqué qu'elle allait prendre
des mesures avec ses partenaires pour mettre fin aux attaques
des Houthis du Yémen en mer Rouge. 
    "Nous avons décidé de renforcer notre coopération pour
lutter contre la menace terroriste dans cette zone. Des mesures
seront prises en coordination avec nos alliés", a déclaré mardi
la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna
à l'issue d'une rencontre avec son homologue britannique David
Cameron, en visite à Paris.
    "Il faut renforcer nos capacités opérationnelles dans la
zone pour mettre un terme à ces attaques", a-t-elle ajouté. 
    La frégate française Languedoc patrouille déjà dans la
région et a abattu la semaine dernière un drone menaçant
directement un pétrolier norvégien, selon le ministère des
Armées.
        Les Etats-Unis ont déclaré que Bahreïn, le Canada, les
Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles ou encore l'Espagne
figuraient parmi les pays engagés dans l'opération, qui prévoit
des patrouilles conjointes dans le sud de la mer Rouge et dans
le golfe d'Aden. 
  
        "Il s'agit d'un défi international qui exige une action
collective", a justifié le secrétaire américain à la Défense
Lloyd Austin dans un communiqué annonçant l'initiative, baptisée
"Operation Prosperity Guardian".
  
        Lloyd Austin, qui se trouve à Manama, capitale de
Bahreïn et QG de la flotte américaine au Moyen-Orient, a appelé
à ce que d'autres Etats participent à cette initiative et
condamné "les actions inconsidérées des Houthis".
  
        
  
        SIGNAL FORT À L'IRAN
  
        Selon un diplomate européen dont le pays prend part à
cette opération commune, l'idée est que les navires de guerre de
la coalition abattent les missiles et drones tirés par les
Houthis et accompagnent les navires marchands en mer Rouge.
  
        L'objectif est d'envoyer un signal fort à l'Iran, ajoute
ce diplomate qui a souhaité conserver l'anonymat. "Il ne fait
aucun doute que les Houthis agissent pour le compte de Téhéran",
souligne-t-il. 
  
        La République islamique dément être impliquée dans les
attaques mais dit soutenir les rebelles houthis. 
  
    L'alliance navale annoncée par les Etats-Unis est
"foncièrement inutile", a réagi mardi auprès de Reuters un haut
responsable des Houthis, Mohammed Abdoulsalam. 
    Les eaux au large des côtes du Yémen sont sûres sauf pour
les navires israéliens ou qui commercent avec Israël, en raison
de "la guerre injuste en Palestine", a-t-il ajouté.
    L'intensification des attaques a incité ces derniers jours
les compagnies de transport maritime à modifier leurs
itinéraires. 
    Mardi, la compagnie de transport maritime danoise Maersk
 MAERSKb.CO  a ainsi déclaré que ses navires devant traverser le
sud de la mer Rouge et le golfe d'Aden seraient détournés vers
l'Afrique via le cap de Bonne-Espérance, afin d'éviter le canal
de Suez.
    La société a appelé à l'instauration rapide de l'opération
sécuritaire en mer Rouge afin de minimiser l'impact sur le
commerce maritime mondial. 
    Plusieurs autres grandes compagnies maritimes, comme Hapag
Lloyd  HLAG.DE  et MSC, ainsi que le groupe pétrolier BP  BP.L ,
ont aussi annoncé qu'ils éviteraient la route de la mer Rouge 
et feraient un détour par le cap de Bonne-Espérance.

 (Reportage Phil Stewart, Mohammed Ghobari, Yuka Obayashi, Lisa
Barrington, John Irish, Anne Kauranen, Nayera Abdallah,
Josephine Mason, avec Kirsten Donovan à Rome, rédigé par John
Davison, Alexander Cornwell, Elisa Martinuzzi; Blandine Hénault
pour la version française, édité par Kate Entringer et
Jean-Stéphane Brosse)
 

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