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L'humusation, l'inhumation écolo, s'invite à l'Assemblée nationale
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/12/2021 à 14:33

Le procédé est plus respectueux de l'environnement que l'inhumation qui dégagerait, selon l'amendement, l'équivalent de 12% des émissions de CO2 d'un Français sur un an.

Le procédé consiste à transformer le corps du défunt en compost naturel en quelques mois seulement. ( AFP / JOEL SAGET )

Le procédé consiste à transformer le corps du défunt en compost naturel en quelques mois seulement. ( AFP / JOEL SAGET )

"Tu es poussière et tu redeviendras poussière"... ou plutôt humus. Un amendement permettant de recourir à l'humusation, une inhumation sans cercueil, a été débattu puis rejeté à l'Assemblée nationale, vendredi 17 décembre.

Les parlementaires ont évoqué cette méthode, présenté par ses promoteurs comme une pratique funéraire "respectueuse de l'environnement", dans le cadre de l'examen du projet de loi de décentralisation et différenciation dit "3DS". Son vote solennel aura lieu le 4 janvier. Abordant des sujets très complexes et très hétéroclites, le texte prévoit notamment une kyrielle de dispositions relatives aux services funéraires.

L'amendement, porté notamment par l'une des co-rapporteures du texte, Élodie Jacquier-Laforge (MoDem), proposait de donner la possibilité de recourir à l'humusation, lorsque le défunt en a exprimé la volonté. Le procédé consiste à transformer le corps du défunt en compost naturel en quelques mois seulement . Ses promoteurs le jugent particulièrement respectueux de l'environnement par opposition à l'inhumation qui dégagerait, selon l'amendement, l'équivalent de 12% des émissions de CO2 d'un Français sur un an, contre 3% pour la crémation.

"Poussière, nous retournerons poussière", a illustré Élodie Jacquier-Laforge, paraphrasant un passage du Livre de la Genèse. Le député MoDem Patrick Loiseau a pris la défense de l'amendement en soulignant que cette pratique se retrouvait notamment au Vietnam. Sa collègue LREM Sereine Mauborgne a elle aussi plaidé pour "un droit qui s'adapte et non un droit qui s'enferme".

Un sujet "éthique" et "sensible"

Plusieurs députés, LREM et LR, ont cependant exprimé leurs profondes réticences.

"La sémantique est très importante", a jugé Thibaut Bazin (LR). Une telle décision "ne manquerait pas de faire réagir. Il faut vraiment concerter et prendre le temps sur le moyen et le long terme", a averti un autre co-rapporteur du texte, Bruno Questel (LREM).

La ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, a été encore plus explicite : "c'est un sujet éthique. Il faut faire attention, ce sont des sujets sensibles et il ne faut pas prendre des décisions comme ça sans avoir l'accord" du Conseil national des opérations funéraires (Cnof), une instance consultative regroupant tous les acteurs du milieu.

La ministre a renvoyé les discussions sur ces nouveaux modes d'inhumation comme l'humusation, la congélation ou l'aquamation, à une hypothétique prochaine conférence entre toutes les parties prenantes des opérations funéraires. L'amendement a été rejeté mais le sujet donc, pas totalement enterré.

18 commentaires

  • 17 décembre 16:28

    ca m avait amusé cet africain qui vivait avec ses 24 diamants dans plusieurs huttes en terre battue LOL c est important de penser à ses vieux jours surtout qd tu peux pas compter sur l etat ....


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