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L'Europe félicite Trump malgré les craintes que suscite son retour
information fournie par Reuters 06/11/2024 à 11:49

La soirée de l'élection présidentielle américaine de 2024, au centre de conventions du comté de Palm Beach, à West Palm Beach, en Floride

La soirée de l'élection présidentielle américaine de 2024, au centre de conventions du comté de Palm Beach, à West Palm Beach, en Floride

Plusieurs dirigeants de l'Union européenne ont félicité mercredi Donald Trump pour sa victoire à l'élection présidentielle américaine, malgré les craintes que suscite à Bruxelles son retour au pouvoir.

Dans un message sur le réseau social X, Emmanuel Macron s'est dit prêt à travailler avec le futur locataire de la Maison blanche "pour plus de paix et de prospérité".

Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis quant à lui de continuer à travailler "pour promouvoir la prospérité et la liberté des deux côtés de l'Atlantique".

A l'extrême droite de l'échiquier politique du continent, le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est réjoui sur Facebook d'une "victoire dont le monde avait bien besoin" et la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a appelé au renforcement du "lien stratégique" entre les Etats-Unis et l'Italie, deux "nations soeurs".

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à oeuvrer à un "programme transatlantique fort".

Derrière ces félicitations, les dirigeants européens s'inquiètent de l'impact qu'un retour de Donald Trump à la Maison blanche pourrait avoir sur l'évolution des relations entre Bruxelles et Washington, déjà tendues lors du premier mandat de l'homme d'affaires, entre 2016 et 2020.

Les critiques virulentes de Donald Trump à l'égard de l'Otan, sa vision ambivalente de la guerre en Ukraine et sa position sur le changement climatique n'incident guère à l'optimisme.

Après ses félicitations, Emmanuel Macron a rapidement précisé, toujours sur X, qu'il avait échangé avec Olaf Scholz, promettant de coopérer avec les États-Unis "en défendant nos intérêts et nos valeurs".

Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a lui appelé les Etats-Unis et l'Europe à "travailler ensemble au sein de l'Otan" pour une politique de dissuasion.

TENSIONS COMMERCIALES ?

Outre la politique de défense, le commerce européen pourrait pâtir d'un retour de Donald Trump, qui a menacé le mois dernier d'augmenter les taxes sur les exportations de l'UE.

Donald Trump a déclaré qu'il imposerait une taxe de 10% sur les importations en provenance de tous les pays et de 60% sur celles en provenance de Chine.

Les économistes ont prévenu que ces mesures pourraient avoir des répercussions sur les chaînes d’approvisionnement du monde entier avec une augmentation des coûts, tandis que la Chine pourrait chercher à détourner ses exportations vers l’Europe.

La banque Barclays a mis en garde contre d'éventuelles baisses des bénéfices européens pouvant aller jusqu'à -9%, si les conflits commerciaux devaient reprendre.

Sur le plan politique, les formations d'extrême droite du continent ont salué la victoire du milliardaire.

En France, la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a salué sur X une "nouvelle ère politique" qui "doit contribuer au renforcement des relations bilatérales et à la poursuite d’un dialogue et d’une coopération constructive sur la scène internationale".

En Allemagne, la coprésidente du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), a salué une victoire des travailleurs et non du "Hollywood éveillé". "C'était un vote contre l'immigration de masse, c'était un vote contre le déclin économique", a-t-elle ajouté, alors que Donald Trump dit vouloir "fermer les frontières des États-Unis".

Aux Pays-Bas, le dirigeant du parti d'extrême droite Parti pour la liberté, Geert Wilders, a félicité sur X et en majuscules Donald Trump, l'appelant à "CONTINUER LE COMBAT".

(Reportage Krisztina Than à Budapest, Lili Bayer à Bruxelles, Bart Meijer à Amsterdam, John Irish, Elizabeth Pineau à Paris, Diana Mandia Alvarez à Gdansk, Rachel More à Berlin, rédigé par Ingrid Melander ; version française Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)

1 commentaire

  • 06 novembre 12:55

    En tout cas on sent bien que ça leur arrache la gu*ule, et dans ce genre de situation, ils se passent les nerfs sur les contribuables. Et Trump se contrefiche de l'UE encore plus que Biden.


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