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L'espoir de retrouver des survivants diminue après le séisme au Maroc
information fournie par Reuters 11/09/2023 à 22:26

 (Bilan actualisé)
    par Ahmed Eljechtimi et Alexander Cornwell
       AMIZMIZ, Maroc, 11 septembre (Reuters) - 
    Les secouristes continuaient lundi leur course contre la
montre, près de trois jours après le séisme qui a dévasté
vendredi soir de nombreux villages du Haut-Atlas, au sud de
Marrakech, mais la structure des maisons en briques crues et
bois réduit l'espoir de retrouver des survivants.
        "C'est difficile d'extraire des gens en vie car la
plupart des murs et plafonds ont formé des tas de décombres
quand ils sont tombés, ensevelissant tous ceux qui se trouvaient
à l'intérieur sans leur laisser de poche d'air", a expliqué à
Reuters un secouriste de l'armée.   
  
        Le tremblement de terre de magnitude 6,8, le plus
puissant qu'ait connu le Maroc depuis 60 ans, a fait plus de
2.800 morts, des milliers de blessés et de disparus, selon le
dernier bilan disponible.
    Les maisons traditionnelles du Haut-Atlas sont d'autant plus
fragiles qu'elles ont souvent été construites par les habitants
eux-mêmes, sans l'aide d'un architecte et sans prendre en compte
les normes antisismiques, d'autant que la région n'avait pas
connu de séisme d'ampleur depuis longtemps.
        "Le niveau de destruction est (...) total", a déclaré
Antonio Nogales, chef de l'ONG espagnole Pompiers unis sans
frontières, qui participe aux recherches à Amizmiz, un village
dévasté au sud de Marrakech.
  
        "Les chances de survie sont réduites" sans les poches
d'air que peuvent fournir les bâtiments en acier et en béton en
cas d'effondrement, a-t-il souligné, assurant toutefois que les
sauveteurs n'avaient pas perdu tout espoir.
  
        "On n'abandonne pas, je suis sûr que dans les prochains
jours on pourra sauver des gens. On espère qu'il y a des
survivants sous les décombres, qu'il y a peut-être eu malgré
tout des poches d'air."   
  
            
  
        AIDE INTERNATIONALE TRIÉE SUR LE VOLET
  
        Alors que les survivants se préparent à passer une
quatrième nuit dehors par crainte d'effondrement des bâtiments
fragilisés ou de réplique importante, l'ampleur réelle du
désastre n'est pas encore connue, certains secteurs montagneux
étant encore inaccessibles. 
  
    A Imgdal, un village situé à 75 kilomètres de Marrakech, des
tentes ont été installées le long des routes et bâtiments
endommagés.
    Le séisme a aussi endommagé des bâtiments historiques de la
médina de Marrakech, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Il pourrait aussi avoir causé d'importants dégâts à la mosquée
de Tinmel, datant du XIIe siècle, située dans une zone
montagneuse isolée, plus proche de l'épicentre.
    Le Maroc a déployé l'armée pour aider les secours et a
déclaré intensifier les opérations de recherche et distribuer
nourriture, eau potable, couvertures et tentes.
    La Grande-Bretagne et l'Espagne ont envoyé des spécialistes
de la recherche et du sauvetage accompagnés de chiens
renifleurs. De son côté, le Qatar a déclaré dimanche que son
équipe de recherche et de sauvetage était partie pour le Maroc.
    La France, qui entretient des relations difficiles avec le
Maroc, a déclaré dimanche qu'elle était prête à apporter son
aide mais qu'elle attendait toujours une demande officielle de
la part de Rabat.

 (Rédigé par Tom Perry, et estelle Shirbon, version française
Augustin Turpin, Zhifan Liu et Tangi Salaün, édité par Blandine
Hénault et Bertrand Boucey)
 

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