"Je pense qu'ils retiendront aujourd'hui que deux d'entre eux ont pleuré." Mme Michèle est le professeur d'éducation civique de cette classe de sixième, où les enfants ont onze ans en moyenne. "Ils vont peut-être finir par comprendre que ce sont des êtres sensibles alors qu'ils passent leur temps à se chamailler et à rigoler", ajoute l'enseignante, qui exerce depuis trente ans. "Nous avons également pris connaissance d'un problème dont nous n'avions pas idée et contre lequel nous allons pouvoir agir."Samedi dernier s'est achevée la semaine de l'éducation pour agir contre le racisme et l'antisémitisme et sensibiliser les élèves au problème de l'intolérance et de l'exclusion. Pour ce faire, le ministère de l'Éducation nationale donnait des pistes d'action comme le débat, la projection de films ou de pièces de théâtre ou l'organisation d'expositions. Dans l'Essonne, trois membres de Rézus, un collectif qui se mobilise "pour la citoyenneté dans les quartiers", étaient invités à discuter avec les élèves."Vous devez être solidaire et soutenir votre camarade quand on se moque de lui", explique Farid face aux larmes du jeune Lukas qui raconte les insultes dont il est victime dans la cour de récréation. "Mais s'il y a encore des gens racistes, c'est que certains le permettent", relève la jeune Sarah, soulignant que "Nicolas Sarkozy fait une grimace lorsqu'une musulmane s'adresse à lui" sur RTL. Pour la petite Soraya, c'est...
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