
Slawomir Krupa à Davos, en Suisse, le 17 janvier 2024. ( AFP / FABRICE COFFRINI )
Le directeur général de Société générale, Slawomir Krupa, va présenter mercredi le bilan de sa première année lors de l'assemblée générale des actionnaires de la banque dont il avait notamment pour mandat de faire remonter le cours de Bourse.
En un an, le cours de l'action a augmenté de près de 13%, à plus de 27 euros, avec une progression en dent de scie.
Parmi les trois banques cotées sur l'indice phare CAC 40, Société Générale est la moins bien valorisée par les investisseurs: sa capitalisation boursière tournait mercredi autour de 22 milliards d'euros, alors que BNP Paribas vaut presque le quadruple et Crédit Agricole plus du double.
En septembre, M. Krupa avait dévoilé les nouvelles orientations stratégiques de la banque, plutôt mal accueillies en Bourse.
Société générale vise une croissance annuelle des revenus assez faible, entre 0% et 2% en moyenne entre 2022 et 2026, un taux de distribution compris entre 40% et 50% du résultat net publié, ainsi qu'un taux de rentabilité annualisé de capitaux propres (ROTE) compris entre 9% et 10% en 2026.
Société Générale s'est également engagée dans une phase de recentrage de ses activités, qui donne lieu à une vague de cessions: elle limite drastiquement son exposition en Afrique et est en train de se séparer de ses activités de financement de biens d'équipement pour les entreprises.
La banque a par ailleurs annoncé en début d'année la suppression de 947 postes au siège parisien, en plus des 3.700 liées à la fusion des réseaux de banque de détail en France.
Dernièrement c'est une déclaration d'Emmanuel Macron se montrant ouvert à des rachats transfrontaliers dans le secteur bancaire qui a fait bouger le cours de l'action.
Interrogé le 13 mai par la chaîne américaine spécialisée en finance Bloomberg TV sur un exemple fictif de la première banque espagnole Santander souhaitant acheter Société Générale, le président de la République a répondu que "cela fait partie du marché, mais agir en Européens signifie avoir besoin de consolidation en tant qu'Européens".
Il a ajouté que "bien sûr", des fusions transfrontalières pourraient être possibles dans le secteur.
Sollicitée par l'AFP, Société Générale n'a pas souhaité commenter cette déclaration du président Macron, mais le lendemain, l'action a terminé en forte hausse de 3,79% à la Bourse de Paris.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer