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A la barre, Kim Kardashian raconte "avoir cru mourir" lors de son cambriolage
information fournie par Reuters 13/05/2025 à 16:31

Kim Kardashian à la barre dans le procès du braquage de Paris

Kim Kardashian à la barre dans le procès du braquage de Paris

par Juliette Jabkhiro et Lucien Libert

Appelée à témoigner à la barre lors du procès de plusieurs malfaiteurs âgés accusés de l'avoir séquestrée et volée, sous la menace d'une arme à feu, la star de télé-réalité Kim Kardashian a déclaré mardi avoir eu peur de mourir lors de cette soirée, en 2016 à Paris.

Vêtue d'une robe noire et de bijoux scintillants, Kim Kardashian est arrivée à la cour d'assise de Paris en minivan, accompagnée de sa mère, avant de se remémorer cette nuit parisienne.

"J'ai vraiment cru que j'allais mourir", a lancé Kim Kardashian à la barre.

"J'ai pensé à ma soeur, au fait qu'elle allait arriver et me voir abattue et qu'elle allait avoir ce souvenir toute sa vie."

"J'étais venue à Paris pour la Semaine de la mode. Paris a toujours été un endroit que j'ai aimé. Je me baladais dans la ville quand je me réveillais au milieu de la nuit. Je me suis toujours sentie en sécurité", se souvient-elle.

"On devait repartir le lendemain matin donc je préparais mes affaires, il était environ 3h00 du matin. J'ai entendu des pas dans les escaliers depuis mon lit", a déclaré l'influenceuse.

"Et dans ma chambre, arrivent des policiers, en tout cas ce que je pensais être des agents de police puisqu'ils portaient des uniformes de policiers."

"Ensuite, j'ai entendu un homme crier 'La bague ! La bague' en anglais avec un accent et en pointant son doigt", a poursuivi l'Américaine de 44 ans.

"Je lui ai indiqué où se trouvait la bague, à côté de mon lit, et il l'a trouvée (...) Ensuite, il a trouvé le coffre à bijoux et il a lancé 'haha' comme s'il était content d'avoir trouvé plus de bijoux", a-t-elle poursuivi.

"J'étais hystérique et j'ai regardé le concierge et lui ai demandé ce qui allait nous arriver, que je devais rentrer à la maison auprès de mes bébés", a ajouté Kim Kardashian, mère de quatre enfants.

La vedette américaine, sous le choc, a mis du temps à comprendre qu'elle était la cible des malfaiteurs.

"Il y avait beaucoup d'attaques terroristes dans le monde, et je pensais que c'était en quelque sorte une attaque terroriste. Je n'ai pas compris immédiatement que c'était pour mes bijoux", a-t-elle déclaré.

La star de la télé-réalité a aussi partagé sa peur d'être violée ce soir-là quand un des malfrats l'a balancée sur son lit et lui a saisi sa jambe.

"Mais il a fini par m'attacher et fermer mes jambes", a-t-elle expliqué.

Les suspects, déguisés en policiers et cagoulés, ont ligoté et bâillonné Kim Kardashian dans sa chambre d'une résidence de luxe avant de s'enfuir avec une bague de fiançailles de 4 millions de dollars que lui avait offerte son mari de l'époque, le rappeur Kanye West, ainsi qu'avec d'autres bijoux.

LES "PAPYS BRAQUEURS"

L'un des accusés - la plupart des sexagénaires et des septuagénaires - Yunice Abbas, âgé de 71 ans, a reconnu sa participation au braquage, invoquant lors d'une interview à TF1 ses difficultés à joindre les deux bouts à l'heure de la retraite, alors qu'il était libre depuis 10 ans après avoir passé deux décennies en prison pour des faits de braquage.

Parlant d'un "gros coup qui serait le dernier", il a expliqué avoir été informé que la cible était un gros diamant, mais qu'il n'avait aucune idée que celui-ci appartenait à une milliardaire mondialement célèbre.

Durant l'audience, Yunice Abbas a présenté ses excuses à l'influenceuse américaine, après qu'elle a raconté sa version du cambriolage.

"C’est vrai qu’en écoutant tous ces traumatismes, on regrette vraiment, en tout cas je regrette sincèrement. Je présente mes excuses, elles sont sincères."

Un autre accusé, Aomar Aït Khedache, 68 ans, surnommé "Omar le vieux" a lui aussi tenu à s'adresser à Kim Kardashian.

Affaibli, souffrant de problèmes d'audition et muet, celui qui est présenté comme le cerveau de l'opération - ce qu'il nie - s'est excusé dans une lettre à destination de Kim Kadarshian, qui a essuyé quelques larmes à la lecture de la missive par le président de la cour.

"J'apprécie votre lettre, c'est certain. Je vous pardonne pour ce qui s'est passé, mais cela ne change pas mes sentiments et le traumatisme et le fait que cela a changé ma vie pour toujours. Mais j'apprécie votre lettre, merci", a-t-elle déclaré, s'adressant à Aomar Aït Khedache.

Ce dernier ensuite a remercié Kim Kardashian dans une note écrite lue par le président.

"Ce pardon est un soleil qui vient m'illuminer (...) Je vous serai reconnaissant à jamais".

Les auteurs du braquage ont pris la fuite à vélo avec un butin estimé à 9 millions de dollars. Mais Yunice Abbas est tombé de sa bicyclette, laissant échapper des bijoux sur le trottoir.

Au total, neuf hommes et une femme, qui comparaissent libres, sont jugés devant la cour d’assises de Paris. Cinq des prévenus sont accusés de vol en bande organisée avec menace d’une arme, enlèvement et séquestration et risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Les autres sont accusés de complicité de vol ou de possession illégale d'arme.

Outre les dix accusés, un suspect est trop malade pour être jugé à l'heure actuelle et un autre est décédé, ont indiqué les procureurs.

(Version française Zhifan Liu, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)

4 commentaires

  • 16:41

    Vous êtes dur avec Kim et les médias, c’est une simple illustration de la France Orange mécanique. J’avoue que ce n’est pas très original …


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