Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Kim Jong-un est arrivé en Russie pour s'entretenir avec Poutine
information fournie par Reuters 12/09/2023 à 12:57

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors de son départ pour la Russie

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors de son départ pour la Russie

par Josh Smith et Hyonhee Shin

SEOUL/MOSCOU (Reuters) - Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un est arrivé en Russie pour une rencontre en tête à tête avec le président russe Vladimir Poutine dans les prochains jours, a déclaré le Kremlin mardi.

Selon la presse officielle nord-coréenne, Kim Jong-un a quitté Pyongyang dimanche à destination de l'Extrême-Orient russe à bord de son train privé, accompagné de représentants de l'industrie de l'armement, de cadres militaires et du ministre des Affaires étrangères.

Une source contactée par Reuters a déclaré que Kim Jong-un était arrivé mardi matin en Russie, qu'il avait débarqué de son train pour rencontrer des dirigeants locaux à Khassan, près de la frontière nord-coréenne et chinoise, avant de poursuivre sa route.

Il s'agit du premier voyage à l'étranger de Kim Jong-un depuis la pandémie de Covid-19. Le numéro un nord-coréen, au pouvoir depuis douze ans, ne se serait rendu que sept fois à l'étranger, dont quatre fois en Chine, son principal allié.

Vladimir Poutine est arrivé quant à lui mardi à Vladivostok pour prendre part au Forum économique oriental. Aucune confirmation n'a été donnée sur le lieu ou le calendrier de la rencontre entre les deux dirigeants.

Lors du forum, le président russe a déclaré qu'il comptait se rendre sur le cosmodrome de Vostotchny, à 1.500 km au nord de Vladivostok, sans dire s'il y rencontrerait Kim Jong-un, une possibilité évoquée par les médias japonais et sud-coréens.

Des représentants américains, qui avaient signalé en amont s'attendre à une visite imminente de Kim Jong-un en Russie, ont déclaré que les discussions entre les deux dirigeants devraient porter sur un possible accord de livraison d'armes par Pyongyang à Moscou pour la guerre en Ukraine.

MISES EN GARDE DE WASHINGTON

Les Etats-Unis ont exprimé à plusieurs reprises ces dernières semaines leur préoccupation à l'égard du rapprochement entre la Corée du Nord et la Russie, déclarant que les deux pays étaient en négociations avancées sur des livraisons d'armes.

Moscou et Pyongyang ont nié toute transaction d'armes, tout en affichant leur volonté de renforcer leurs liens en matière de défense.

Le porte-parole du Kremlin a prévenu mardi que la Russie et la Corée du Nord ne prêtaient pas attention aux avertissements des Etats-Unis.

"Pour mettre en oeuvre nos relations avec nos voisins, dont la Corée du Nord, les intérêts des deux pays nous importent, non pas les avertissements de Washington", a dit Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.

"Il y aura des négociations entre les deux délégations et après cela, si nécessaire, les dirigeants poursuivront leurs échanges en tête à tête", a-t-il ajouté.

Les discussions porteront sur les relations bilatérales, la situation dans la région et la scène internationale, a encore indiqué le porte-parole de la présidence russe.

Plus tôt, dans une vidéo publiée en ligne, Dmitri Peskov a déclaré que la Russie et la Corée du Nord allaient "continuer de renforcer (leur) amitié", à l'occasion de ce qui constituera le deuxième sommet entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un après celui de 2019.

MUNITIONS

L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a précisé que des représentants militaires du parti au pouvoir à Pyongyang, dont le directeur du département de l'industrie des munitions, Jo Chun-ryong, accompagnaient Kim Jong-un.

Selon un analyste, Michael Madden, du Centre Stimson basé à Washington, la composition de la délégation nord-coréenne laisse à penser que "la Corée du Nord et la Russie vont conclure une forme d'accord sur des achats de munitions".

Les Etats-Unis ont réitéré lundi leur avertissement à la Corée du Nord de ne pas vendre d'armes à la Russie, une démarche qui entrerait selon eux en violation des sanctions prises par l'Onu contre Pyongyang.

Washington exhorte Pyongyang à respecter "ses promesses publiques de ne pas vendre d'armes" à Moscou, a déclaré une porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison blanche.

La Corée du Nord est l'un des rares pays au monde à soutenir ouvertement la Russie depuis le début de l'offensive en Ukraine, en février 2022, présentée par Moscou comme une "opération militaire spéciale" mais dénoncée comme une invasion par Kyiv et ses alliés occidentaux.

Symbole du rapprochement entre la Corée du Nord et la Russie, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choigou, a assisté en juillet à Pyongyang à une parade militaire lors de laquelle ont été exhibés de nouveaux drones et missiles nord-coréens.

La Russie s'était abstenue de telles apparitions dans le passé, du fait des sanctions - qu'elle a approuvées - du Conseil de sécurité de l'Onu visant la Corée du Nord pour ses programmes balistique et nucléaire.

(Avec la contribution de Hyunsu Yim à Séoul, Kiyoshi Takenaka à Tokyo, Lidia Kelly à Melbourne, Steve Holland et Humeyra Pamuk à Washington et l'équipe Reuters à Vladivostok; version française Jean Terzian, Zhifan Liu et Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer