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Keolis améliore son chiffre d'affaires et sauve un mince bénéfice
information fournie par Boursorama avec AFP 13/03/2024 à 13:28

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

L'opérateur de transport public Keolis, partiellement détenu par la SNCF, a vu son chiffre d'affaires progresser de 4% pour atteindre 7 milliards d'euros en 2023, mais son bénéfice a fondu de 80% sous l'effet de l'inflation, selon des résultats publiés mercredi.

"Nous avons consolidé notre position sur nos marchés stratégiques, réalisant des gains significatifs en France et notamment en Ile-de-France, aux Etats-Unis et en Europe du Nord", a salué la PDG du groupe Marie-Ange Debon.

Mais le bénéfice net a été fortement réduit, à 10 millions d'euros contre 48 millions d'euros en 2022. Keolis met en avant la hausse des coûts de l'énergie et "un effet inflationniste qui a pesé sur la rentabilité du groupe", selon Mme Debon.

Le chiffre d'affaires a été porté par le retour des usagers partout dans le monde. En France, où Keolis réalise un peu plus de la moitié de son chiffre d'affaires, la fréquentation a augmenté de 5% à 20% selon les réseaux de transport, ce qui a conduit à une hausse des recettes de 10%.

Le même phénomène s'est produit à l'étranger puisqu'en Europe, la fréquentation dans les transports exploités par Keolis est revenue à entre 80% et 90% de son niveau de 2019.

Aux Etats-Unis, où Keolis exploite notamment les bus de Phoenix et d'Austin, la hausse a été encore plus marquée avec entre 75% et 95% de la fréquentation de 2019 alors qu'elle peinait à atteindre 70% en 2022.

Les résultats de Keolis sont plutôt meilleurs qu'attendu, a souligné Marie-Ange Debon. Ils ont cependant été entachés par l'annonce mardi de la perte probable de l'exploitation du métro de Lyon, que Keolis exploitait depuis 30 ans, au profit de RATP Dev, à partir de 2025.

Si Marie-Ange Debon a partagé sa satisfaction de conserver le marché des bus de l'agglomération lyonnaise pour un montant "entre 250 et 350 millions d'euros par an pendant six ans", elle a fait part de ses doutes quant au prix proposé par la RATP pour l'exploitation des quatre lignes de métro, sept lignes de tramway et deux funiculaires de la ville.

"Je suis le sortant donc je connais par coeur les coûts" d'exploitation d'un tel réseau, a-t-elle souligné. Bruno Bernard, le président (écologiste) de Sytral Mobilités, autorité organisatrice des transports, a indiqué mardi avoir privilégié l'offre de la RATP en raison de son coût plus faible.

"Il faut faire attention à ce qu'il n'y ait pas des opérateurs avec des comportements irrationnels qui détruisent de la valeur" pour gagner des contrats, a alerté Mme Debon, sans citer son concurrent francilien.

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