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Juppé accuse Sarkozy d'en "rajouter sur le malheur des temps"
information fournie par Reuters 13/09/2016 à 19:08

JUPPÉ REPROCHE À SARKOZY D'EN "RAJOUTER SUR LE MALHEUR"

JUPPÉ REPROCHE À SARKOZY D'EN "RAJOUTER SUR LE MALHEUR"

STRASBOURG (Reuters) - Alain Juppé a reproché mardi à Nicolas Sarkozy, qui ironise sur son concept "d’identité heureuse", d'en "rajouter sur le malheur des temps" au lieu d'insister sur les atouts de la France.

L'ancien président, qui a placé les questions d’identité et d’immigration au cœur de sa campagne et veut séduire une partie de l’électorat du Front national, conteste la pertinence de cette notion quand Bruno Le Maire traduit la proposition de l’ancien Premier ministre par "immobilité heureuse".

"Ce qui est pour moi la responsabilité d’un leader politique, ce n’est pas d’en rajouter sur le malheur des temps ou de noircir un peu plus encore la situation", a déclaré Alain Juppé lors d’une conférence de presse en amont d’un meeting qu’il devait tenir à Strasbourg.

"C’est au contraire de montrer que la France a tous les atouts pour repartir de l’avant (...) parce que je ne renoncerai pas à dire qu’on peut être heureux en France", a ajouté le champion des sondages pour la primaire de la droite et du centre pour l’élection présidentielle.

"Je mesure parfaitement les difficultés de la situation, il ne faut pas venir m’expliquer ce que c’est que le terrain, a poursuivi le maire de Bordeaux, mais je le répète, un vrai leader politique, il tire vers le haut, il ne tire pas vers le bas."

Invité à préciser qui étaient ces oiseaux de mauvais augure, celui qui fut aussi ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy a évoqué "beaucoup de monde".

"Certains vont jusqu’à proposer que la France sorte de la Convention européenne des droits de l’homme. On est malade ou quoi ?" a-t-il demandé.

Quand Nicolas Sarkozy veut placer en rétention administrative les personnes suspectées de radicalisation, une pratique interdite par la Convention européenne des droits de l’homme, il a rappelé sa "ligne rouge" : "Ne pas créer un Guantanamo à la française" et n’interner des individus potentiellement dangereux que sous le contrôle d’un juge.

Alain Juppé a néanmoins concédé que la question de l’identité de la France était l’une des "deux très fortes inquiétudes" des Français, avec les questions économiques et sociales.

"La France est diversité, on ne l’effacera pas", a-t-il affirmé, en convoquant les particularismes régionaux, particulièrement vivaces en Alsace, et la France ultramarine, comme une vivante réfutation de la politique d’assimilation prônée par Nicolas Sarkozy.

"Sauf que ça ne marche qu’à deux conditions : pas de communautarisme, on ne se replie pas sur soi-même, et le partage d’un bien commun", a-t-il ajouté.

"Concilier notre diversité qu’on ne va pas gommer dans une politique d’assimilation dont je ne sais pas ce qu’elle veut dire mais en même temps conforter ce bien commun et ce bien commun, c’est l’histoire, c’est la culture, c’est le langage, c’est les valeurs de la République, c’est la laïcité", a-t-il conclu. "C’est ça qui nous permet de construire cette identité heureuse dont c’est ma responsabilité de donner la vision ."

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 13 septembre 19:34

    " une politique d’assimilation" il doit pas se promener souvent en ville, le seul avantage, c'est qu'on a plus à aller de l'autre coté de la méditerranée pour se sentir en Afrique et entendre parler pas français, prend ta retraite énarque bisounours


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