La « jungle » de Calais, un terrain froid et inhospitalier. Ses chemins inondés par une boue qui s'infiltre jusqu'aux orteils et gagne l'entrée des cabanes. Ses habitants qui attendent toute la journée dehors, dos aux murs pour se protéger du vent. Et puis, il y a ceux qui ont décidé de briser cet immobilisme. Depuis un an et demi, Zimako, réfugié nigérian, a décidé de prendre les choses en main. Le regard malicieux, une large bouche ouverte aux sourires, il nous présente ses dernières réalisations : un terrain de jeux pour enfants, une salle de réunion, une infirmerie... Le tout, construit à partir de centaines de palettes en bois.
Ensuite, la visite dans l'école des enfants, inaugurée ce samedi 6 février. Ici, une trentaine de bénévoles issus, entre autres, de l'Éducation nationale se relaient 7 jours sur 7, pour assurer des cours en français et en anglais. À l'intérieur, des dizaines de dessins côtoient cartons de jeux, livres et bandes dessinées. Au centre de la pièce, notre regard s'attarde sur un matelas posé sur une table. Zimako nous fixe d'un sourire mi-amusé mi-gêné : « Ne filme pas, c'est mon lit ! »
Les enfants ne se font pas prier pour assister aux cours. « School, school, school ! » Par groupe de 15 à 20, ils participent aux activités linguistiques, créatives ou manuelles. Au-delà de l'accès à l'éducation, « c'est un espace générateur de lien...
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