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Jean-Jacques Urvoas, un homme de loi et d'ordre à la Justice
information fournie par Reuters 27/01/2016 à 10:30

JEAN-JACQUES URVOAS, NOUVEAU GARDE DES SCEAUX

JEAN-JACQUES URVOAS, NOUVEAU GARDE DES SCEAUX

PARIS (Reuters) - L'arrivée de Jean-Jacques Urvoas au ministère de la Justice récompense le travail de l'ombre d'un homme de loi et d'ordre proche du Premier ministre Manuel Valls qui remplace une Christiane Taubira brocardée pour son laxisme présumé.

Ce Breton de 56 ans, député du Finistère depuis 2007, a longtemps été le monsieur sécurité du Parti socialiste avant d'être nommé président de la commission des Lois de l'Assemblée nationale au début du quinquennat de François Hollande.

A ce titre, il a notamment préparé la loi qui a légalisé en 2015 les pratiques clandestines des services de renseignement pour lutter contre la menace terroriste en France.

Début janvier, les députés socialistes avaient chargé Jean-Jacques Urvoas de trouver un compromis destiné à satisfaire les députés socialistes sur l'extension de déchéance de nationalité pour les personnes responsables d'actes terroristes, un dossier qui a provoqué la démission de Christiane Taubira.

Jean-Jacques Urvoas avait construit le programme électoral du PS en matière de sécurité avec pour objectif de gommer la réputation d’angélisme qui collait à la peau du parti.

Membre du premier cercle de Dominique Strauss-Kahn, il avait notamment proposé la création des zones de sécurité prioritaires (ZSP), dont Manuel Valls a fait l'une des principales vitrines de son action lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.

Juriste, alors quasi néophyte en matière de sécurité, Jean-Jacques Urvoas a multiplié les rencontres avec les spécialistes et les représentants des forces de l'ordre avant de présenter son projet à la direction socialiste.

La méthode résume ce personnage qui, selon ses proches, n'aime rien moins tant que maîtriser son sujet.

Lecteur avide, comme en témoignent les étagères de son bureau, il fait de ses collaborateurs des rats de bibliothèque, apprécie de connaître l'histoire d'un dossier, jusqu'à remonter très loin dans le temps.

UN GRAAL

Discret, qualifié de gros travailleur par son entourage, il a la réputation d'être un homme politique "à l'ancienne", qui se voit avant tout en serviteur de l'Etat.

Peu stratège, il a cru en "DSK" avant de voir son champion, et avec lui ses chances de devenir ministre, réduites à néant par l'affaire du Sofitel de New York. Il a été un des derniers à rallier en 2012 François Hollande, qui avait déjà confié le volant sécurité de sa campagne à François Rebsamen.

Ce maître de conférence en droit public disait être porté par l'idée "d'écrire la loi". Dès lors, rien de surprenant à ce qu'il ait dit, lorsqu'il a pris la tête de la puissante commission des Lois de l'Assemblée, qu'il avait "touché son Graal", rapporte un ancien collaborateur.

Il y a imposé la publicité des travaux, sa connaissance des sujets - l'opposition respecte ses argumentaires sans failles -, et sa rigueur : les forces de l'ordre auront pour interlocuteur un homme qui déteste l'improvisation.

Au point que son agenda varie le moins possible d'une semaine à l'autre. Il les conclut dans son jardin où il écrit lui-même les discours et interventions de la semaine à venir.

Jean-Jacques Urvoas n'est pas avare avec la presse mais il est rarement à l'affiche et encore moins dans la réaction : il aime prendre le temps de se faire un avis.

Puis n'en dévie pas, ce qui lui avait valu d'être surnommé "Danton" par les attachés parlementaires.

(Gérard Bon et Emile Picy, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 27 janvier 10:42

    copinage encore et toujours


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