"JE NE CHERCHERAI PAS À REVENIR", AFFIRME FRANÇOIS FILLON
PARIS (Reuters) - François Fillon a déclaré jeudi soir qu'il ne "chercherai[t] pas à revenir" en politique, près de trois ans après sa défaite à l'élection présidentielle de 2017.
"Je ne chercherai pas à revenir", a-t-il dit dans le cadre de l'émission "Vous avez la parole" sur France 2.
Prié de dire si la politique était terminée pour lui, François Fillon a répondu : "Absolument".
Il a mis en avant sa "réussite professionnelle". Agé de 65 ans, il exerce désormais comme associé au sein de la société de gestion et d'investissements Tikehau Capital.
L'ancien Premier ministre et son épouse Penelope seront jugés du 24 février au 11 mars au tribunal correctionnel de Paris pour l'affaire des emplois fictifs qui a sabordé la campagne présidentielle du candidat des Républicains en 2017.
Il s'exprimait jeudi soir publiquement après avoir déserté l'arène politique et médiatique depuis plus de deux ans et demi.
François Fillon sera jugé pour détournement de fonds publics, chef pour lequel il risque 10 ans d'emprisonnement et un million d'euros d'amende. Il devra également répondre de recel de détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et manquement aux obligations déclaratives de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Les enquêteurs ont évalué à un million d'euros environ les sommes perçues par Penelope Fillon, du début des années 1980 à 2013, pour des emplois supposément occupés à l'Assemblée nationale comme assistante parlementaire et à La Revue des deux mondes en qualité de "conseillère littéraire". Le couple conteste ces accusations.
L'affaire avait éclaté le 25 janvier 2017, à la suite de révélations du Canard enchaîné, à un moment où les sondages promettaient la victoire à François Fillon.
Déterminé à maintenir sa candidature en dépit de sa mise en examen, sourd aux invites et admonestations de son camp qui redoutait le naufrage, le champion des Républicains avait finalement échoué à la troisième place du premier tour, avec 20,01% des voix.
François Fillon avait alors dénoncé un complot visant à son "assassinat" politique, un "coup d'Etat institutionnel" imputé à un "cabinet noir" à l'Elysée, alors occupé par François Hollande.
(Sophie Louet)
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