Le torchon brûle entre Rome et Bruxelles. Vendredi, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a abandonné le ton feutré de la diplomatie pour s'en prendre directement à Matteo Renzi. « Le président du Conseil italien a tort de critiquer la Commission à tous les coins de rue. L'atmosphère entre l'Italie et la Commission n'est pas au beau fixe. Je ne vois pas pourquoi Renzi fait ça. »
Jean-Claude Juncker ne faisait là que répondre à une série de rodomontades accumulées par Matteo Renzi contre l'UE depuis plusieurs semaines. « Basta l'Europe aux ordres de l'Allemagne, les règles doivent être égales pour tous. Bruxelles ne peut pas se comporter comme une maîtresse sévère qui donne des leçons à l'Italie. La tête haute, je demande que l'Europe change. »
Accumulation de nombreux contentieux
Mais derrière la querelle de personnes se cachent en réalité de nombreux contentieux accumulés entre Bruxelles et Rome. La Commission a renvoyé le projet de budget italien, présenté à Bruxelles en novembre dernier, à la session de rattrapage du printemps prochain, pour excès de déficit. Matteo Renzi, qui redoute que la politique d'austérité lui interdise de faire les baisses d'impôts qu'il a promises, a dénoncé l'influence néfaste de la chancelière allemande Angela Merkel. « Faux, répond Bruxelles, la flexibilité a été adoptée malgré les réticences de l'Allemagne, et l'Italie en profite...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer