Matteo Renzi est devenu l'obscur objet de tous les désirs politiques transalpins. Outre la gauche, ce sont désormais les partis d'opposition qui sont à ses pieds et se disputent l'honneur de faire avec lui les réformes institutionnelles. Silvio Berlusconi fut le plus prompt et n'hésita pas, dès le 18 janvier dernier, à franchir le seuil du siège du Parti démocrate (PD), maintes fois décrit par lui comme un "nid de communistes", pour signer un pacte sur une réforme de la loi électorale. La Ligue du Nord s'est faite plus discrète, et c'est en secret qu'elle s'est engagée auprès des émissaires de l'ancien maire de Florence à soutenir la modification du Sénat et le passage de la Constitution qui définit les compétences des régions et de l'État. Mais le ralliement le plus spectaculaire est celui du Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo qui a abandonné son credo "tous pourris" pour ouvrir avec le président du Conseil une table de négociations sur la réforme électorale. Telles des fiancées jalouses, toutes ces formations jouent des coudes pour tenter d'obtenir l'exclusivité du gendre idéal de la politique italienne. Matteo Renzi aura certainement du talent, mais c'est la décomposition de tout l'échiquier politique transalpin qui fait du président du Conseil l'astre auprès de qui alliés et concurrents veulent se chauffer la couenne. L'ascension de l'ancien maire de Florence a en effet été précédée d'une invraisemblable série de...
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