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Israël: Tensions avec la visite d'un ministre nationaliste à l'Esplanade des Mosquées
information fournie par Reuters 03/01/2023 à 21:01

Le nouveau ministre israélien de la Sécurité, issu de l'extrême droite, assiste à la réunion hebdomadaire du cabinet à Jérusalem

Le nouveau ministre israélien de la Sécurité, issu de l'extrême droite, assiste à la réunion hebdomadaire du cabinet à Jérusalem

par Dan Williams

JERUSALEM (Reuters) - Le nouveau ministre israélien de la Sécurité, Itamar Ben-Gvir, issu de l'extrême droite, s'est brièvement rendu mardi près de la mosquée Al Aksa, à Jérusalem, provoquant la colère des Palestiniens dans un climat déjà tendu et s'attirant des critiques internationales.

"Le Mont du Temple est ouvert à tous", a déclaré Itamar Ben-Gvir sur Twitter, utilisant le nom du lieu donné par les Juifs. Des images vidéos montrent le ministre se balade autour du bâtiment, escorté par un important dispositif de sécurité.

Si la visite près de la mosquée Al Aksa s'est déroulée sans incident, elle risque d'alimenter les tensions avec les Palestiniens après une flambée des violences en Cisjordanie l'an dernier.

Via un communiqué publié par l'agence de presse palestinienne Wafa, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé qu'il allait demander au Conseil de sécurité de l'Onu de condamner cette visite.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé à la éviter toute action "pouvant provoquer une escalade des tensions dans et autour des lieux saints", a fait savoir un porte-parole de l'Onu.

Interrogé sur la question, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison blanche a déclaré que toute action unilatérale mettant en danger le statu quo des lieux saints de Jérusalem était inacceptable.

Dans une démarche semble-t-il destinée à apaiser la situation, un représentant des services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné que ce dernier était pleinement engagé à respecter le statu quo, en vigueur depuis des décennies, selon lequel seuls les musulmans sont autorités à prier sur le lieu.

QUINZE MINUTES

Un représentant israélien a indiqué que la visite d'Itamar Ben-Gvir, qui a duré 15 minutes, respectait l'accord selon lequel les non-musulmans sont autorités à visiter le lieu mais pas à s'y recueillir.

Par le passé, Itamar Ben-Gvir s'était dit favorable à mettre fin à l'interdiction de prier pour les Juifs sur ce site sensible. Depuis qu'il s'est rapproché de Benjamin Netanyahu, récemment revenu au pouvoir, le nouveau ministre n'a pris aucun engagement sur cette question.

La Jordanie, dont la monarchie hachémite est gardienne des lieux saints musulmans et chrétiens de Jérusalem-Est, a convoqué l'ambassadeur d'Israël à Amman et dénoncé une violation du droit international et du traité de paix de 1994, qui confie la gestion de ces lieux saints à une fondation religieuse sous contrôle jordanien.

Un porte-parole du mouvement palestinien Hamas a déclaré que la "poursuite de ce comportement rapprochera davantage toutes les parties d'un conflit majeur".

Le chef du mouvement libanais Hezbollah a prévenu que toute violation du statu quo provoquerait une explosion dans toute la région.

Avec l'émergence d'Itamar Ben-Gvir au sein du gouvernement nouvellement formé par Benjamin Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, la colère des Palestiniens s'est renforcée à l'égard de l'absence d'un Etat palestinien dans un territoire pris par Israël lors de la guerre de 1967.

L'Egypte et les Emirats arabes unis, parmi les rares pays arabes à reconnaître Israël, ont condamné la visite d'Itamar Ben-Gvir, de même que la Turquie, qui vient de mettre fin à une querelle diplomatique de longue date avec l'Etat hébreu.

(Reportage Dan Williams, avec Maayan Lubell, Ali Sawafta, Nidal al-Mughrabi, Ari Rabinovitch, Suleiman al-Khalidi, Matt Spetalnick, Timour Azhari, Huseyin Hayatsever, Michelle Nichols; version française Jean Terzian)

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