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Israël pilonne la bande de Gaza, les combats se poursuivent avec le Hamas
information fournie par Reuters 09/10/2023 à 08:20

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      Israël a mené des frappes massives durant la nuit sur Gaza
    

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      Quatre divisions armées envoyées vers la bande de Gaza
    

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      Les combats continuent avec les militants du Hamas en
Israël
    

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      Les cours du pétrole grimpent, nervosité sur les marchés
financiers
    

  
       JERUSALEM/GAZA, 9 octobre (Reuters) - L'armée
israélienne a annoncé lundi avoir frappé des centaines de cibles
du Hamas et du Djihad islamique dans la bande de Gaza au cours
de la nuit et avoir envoyé quatre divisions de combat dans le
sud d'Israël où des affrontements se poursuivent avec des
activistes palestiniens deux jours après l'attaque surprise du
Hamas. 
    Un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que les
combats se poursuivaient dans sept ou huit endroits proches de
la bande de Gaza après l'incursion armée des activistes du
Hamas, qui a fait plus de 700 morts côté israélien. Les
assaillants du mouvement islamiste ont aussi enlevé des dizaines
de personnes en territoire israélien pour les ramener dans
l'enclave palestinienne. 
    Des combattants du Hamas ont continué à pénétrer en Israël à
partir de la bande de Gaza, a ajouté le porte-parole.
    Les frappes ont été menées par des avions de chasse, des
hélicoptères et des pièces d'artillerie sur plus de 500 cibles
du Hamas et du Djihad islamique dans la bande de Gaza au cours
de la nuit, notamment sur les centres de commandement des deux
organisations et sur la résidence d'un responsable du Hamas,
Ruhi Mashtaa, soupçonné d'avoir aidé à diriger l'incursion armée
en Israël.
    Les secours à Gaza ont déclaré qu'au moins sept Palestiniens
avaient été tués dans deux frappes aériennes israéliennes sur
deux maisons. Les avions israéliens ont effectué des dizaines de
frappes aériennes, dont beaucoup sur la ville de Beit Hanoun,
dans le nord de la bande de Gaza.
    Dimanche, des frappes israéliennes ont déjà touché des
immeubles d'habitation, des tunnels, une mosquée ainsi que les
maisons de plusieurs responsables du Hamas à Gaza. Le ministère
palestinien de la Santé a déclaré que plus de 400 personnes,
dont de nombreux enfants, avaient été tuées.
    "Le prix que paiera la bande de Gaza sera très lourd et
changera la réalité pour des générations", a prévenu le ministre
israélien de la Défense, Yoav Gallant, dans la ville d'Ofakim,
dont des habitants ont été tués ou enlevés.
    Le porte-parole de l'armée israélienne, le
lieutenant-colonel Jonathan Conricus, a déclaré que le pays
avait mobilisé environ 100.000 soldats. 
    "Notre tâche est de nous assurer qu'à la fin de cette
guerre, le Hamas ne disposera plus d'aucune capacité militaire
pour menacer les civils israéliens, et nous devons également
nous assurer que le Hamas ne gouvernera plus la bande de Gaza",
a-t-il déclaré.
    Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé
ce qu'il a appelé une "campagne barbare de mort et de
destruction" de la part d'Israël.
    "En tant que puissance occupante, Israël n'a aucun droit ni
aucune justification pour prendre pour cible la population
civile sans défense à Gaza ou ailleurs en Palestine", a-t-il
déclaré dimanche.
    
    PROPAGATION DES TENSIONS
    Le conflit au Moyen-Orient alimente lundi la nervosité sur
les marchés financiers. Les cours du pétrole grimpent de plus de
3%, les tensions géopolitiques alimentant les craintes sur
l'offre en provenance d'Iran.  
    Téhéran est un allié du Hamas et si le régime iranien a
félicité l'organisation pour l'attaque, sa mission auprès des
Nations unies a assuré que l'Iran n'était pas impliqué. 
    Une hausse persistante des prix du pétrole pourrait
alimenter les tensions inflationnistes, ce qui pèse sur les
marchés actions, les Bourses européennes étant attendues en
baisse lundi.
    Plusieurs compagnies aériennes internationales, dont Air
France, ont par ailleurs suspendu leurs vols vers Tel-Aviv à la
suite de l'attaque du Hamas.
    Les tensions se sont propagées au-delà de l'enclave de Gaza.
Les forces israéliennes et le mouvement libanais du Hezbollah,
soutenu par l'Iran, ont ainsi échangé dimanche des tirs
d'artillerie et de roquettes tandis qu'en Egypte, deux touristes
israéliens et un guide ont été abattus.
    La France a annoncé dimanche qu'une ressortissante française
était décédée en Israël dans "le contexte des attaques
terroristes" et que "plusieurs ressortissants" n'étaient plus
localisés.
    La Thaïlande a indiqué que 12 de ses ressortissants avaient
été tués et 11 autres enlevés. Plusieurs ressortissants
américains ont aussi été tués.  
     Les combattants palestiniens ont pris en otage des dizaines
de personnes, dont des soldats et des civils, des enfants et des
personnes âgées. Le Djihad islamique a dit de son côté détenir
plus de 30 personnes. 
    Dimanche, le président américain Joe Biden s'est entretenu
avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour la
deuxième journée consécutive.
    Dans un message publié sur la plateforme X, il a exprimé son
"soutien total au peuple d'Israël face à l'assaut sans précédent
et effroyable des terroristes du Hamas".
    Le président français Emmanuel Macron a aussi condamné
samedi "fermement les attaques terroristes qui frappent
actuellement Israël." 


    
 (Reportage Maayan Lubell et Ari Rabinovitch à Jerusalem, Nidal
al-Mughrabi à Gaza et Ammar Anwar à Sderot; avec la contribution
de Henriette Chacar, Emily Rose et Dan Williams à Jerusalem, Ali
Sawafta à Ramallah et Steven Scheer à Modiin, et le bureau de
Washington; rédigé par Stephen Coates; Blandine Hénault pour la
version française)
 

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